Tout au long de sa carrière, mais particulièrement lorsqu’il a été à la direction de l’Association canadienne-française de l’Ontario (1971-1978), du bureau régional du Secrétariat d’État du Canada (1978-1979), de l’Office des affaires francophones (1986-1994), de la Commission ontarienne des droits de la personne (1994-2001) et de l’organisme Droits et Démocratie (2008-2010), Rémy Beauregard (25 novembre 1943 – 8 janvier 2010) a apporté une contribution majeure aux domaines des droits linguistiques et des droits de la personne.
En conformité avec l’objectif de cette chronique et compte tenu de l’espace à ma disposition, je ne vous présente que deux exemples du domaine juridique pour illustrer son immense contribution à l’épanouissement de la francophonie ontarienne.
Le français dans les tribunaux de l’Ontario
En 1984, à l’initiative de Roy McMurtry (alors procureur général de notre province), le français a acquis le statut de langue officielle des tribunaux de l’Ontario. Cette évolution était toutefois limitée aux tribunaux judiciaires (la Cour provinciale, la Cour supérieure de justice et la Cour d’appel de l’Ontario).
Les quelque 150 agences et commissions qui agissaient comme tribunaux administratifs allaient-elles offrir des services en français? Il a fallu attendre l’adoption de la Loi sur les services en français pour que soit spécifié le droit à l’emploi du français pour communiquer avec les organismes gouvernementaux et les institutions de la Législature et pour en recevoir les services.
Et c’est Rémy qui a vu à la mise en place des politiques découlant de cette loi. C’est par exemple que le 19 février 1989, il profite d’un colloque sur la plaidoirie administrative (organisé par l’Association des juristes d’expression française) pour annoncer la politique relative à l’usage du français dans les tribunaux administratifs de l’Ontario.