Monsieur Paul-François Sylvestre,
Permettez-moi de vous remercier pour les chroniques Les Hiers qui éveillent en moi de bons souvenirs. Vos observations sur le règlement 17 me ramenaient en mémoire des faits que ma mère me racontait à ce sujet. Elle était alors jeune mariée vivant à Sturgeon Falls, quand les gens eurent vent que l’inspecteur anglais des écoles devait arriver ce soir-là sur le train local venant de North Bay.
À son arrivée à Sturgeon Falls, comme il voulut descendre du train, il fit face à une troupe d’hommes armés de battes de base-ball et de femmes armées de leurs longues épingles à chapeau. Tous gardaient le silence et attendaient. À cette vue, notre inspecteur fit demi-tour, remonta dans le train et continua sa route vers Sudbury. Ce fut la seule fois qu’un inspecteur du règlement 17 osa mettre les pieds à Sturgeon Falls, alors à 95% francophone.
Votre article sur Jean-Guy Blais m’a bien fait sourire. J’étais à l’école en même temps que lui, j’ai participé au même concours et j’ai encore la photo prise en 1935 du groupe «marchant au catéchisme» pour la confirmation. Merci encore pour ces écrits fascinants.