Mercredi 6 janvier dernier, la cause Agnès Whitfield c. Bryan Whitfield a été entendue en Cour d’appel de l’Ontario par les juges Karen Weiler, Katherine van Rensburg et Lois Roberts. Une décision sera rendue au cours des prochains mois.
Ce dossier a été initié en 2002 lorsqu’Agnès Whitfield a déposé contre son frère aîné une plainte pour agressions sexuelles survenues pendant son enfance et sa jeunesse.
Agnès Whitfield, qui est parfaitement bilingue, a choisi de témoigner et d’interroger les témoins francophones et les témoins de la défense, en français, qu’elle décrit comme «sa langue refuge contre la langue de l’abus, l’anglais, sa langue maternelle».
Après bien des péripéties, la Cour supérieure de justice a confirmé en 2012 que, même dans une région non désignée bilingue comme Peterborough, le droit d’utiliser le français n’est pas restreint aux francophones.
À mon avis, pour éviter la répétition de tels débats dans les autres régions non désignées, les législateurs ontariens auraient alors dû constater qu’il est temps d’inscrire dans la Constitution canadienne ce qui est déjà dans la législation ontarienne: une disposition confirmant que le français et l’anglais sont les langues officielles des tribunaux de l’Ontario.