C’est l’une des nouvelles figures féminines de la scène francophone ontarienne actuelle. Mélanie Brûlée, jeune artiste originaire de Cornwall, qui habite maintenant à Toronto, est venue nous présenter son nouvel album, Débridée, dans la salle de concert du restaurant Burdock, rue Bloor Ouest.
Enregistré entre Toronto et Montréal, l’album comprend dix titres, tous en français – si l’on excepte une chanson bilingue. Une façon pour Mélanie Brûlée de retrouver sa langue natale après avoir passé sept ans en Australie à n’utiliser que l’anglais.
«Cet album est un outil pour m’aider à garder mon français. Auparavant, j’écrivais également des chansons bilingues, cela s’inscrit donc également dans une progression naturelle. Et puis, c’est un petit défi que je me suis lancée. Introduire de la musique francophone aux anglophones est devenu une mission», explique-t-elle en entrevue à L’Express.
Une progression dans la langue, mais aussi dans le style: Mélanie Brûlée délaisse les cuivres au profit d’instruments électroniques et de guitares électriques. Le spectacle gagne en dynamisme et en énergie.
«On a évolué vers un folk plus indie, de la musique plus rock», précise-t-elle.
Si tous les titres ont un thème qui leur est propre, Débridée évoque surtout le sentiment de liberté qui habite la chanteuse, partie à Paris en 2013 pour y trouver de l’inspiration grâce à une bourse d’écriture du Conseil des Arts de l’Ontario. Les poèmes qu’elle a écrits au cours de cette période lui ont en effet fourni des idées pour ce nouvel album.