Pour Maxime Bernier, «seule la Banque centrale est responsable de l’augmentation des prix au Canada». Le Québecois, député conservateur de la Beauce, ex-ministre controversé des Affaires étrangères qui a dû démissionner en 2008 après deux ans de services, était au Club canadien de Toronto jeudi dernier pour une conférence sur «les dangers d’une politique monétaire expansive».
L’objectif de Maxime Bernier est clair: faire en sorte que la Banque centrale du Canada revoie à la baisse la cible d’inflation, qui est actuellement de 2% par an, pour la ramener si possible à 0%. Son intervention devant les membres du Club canadien était donc principalement une argumentation visant à convaincre l’auditoire des méfaits de l’inflation et des bienfaits de la déflation pour l’économie canadienne.
Le député se dit être le premier à évoquer la question. Il considère que l’«on ne peut pas renforcer son économie avec une monnaie faible. On dévalue pour soutenir l’exportation et la demande, mais ça engendre l’endettement, l’émergence de nouvelles bulles qui vont engendrer une nouvelle crise économique».
Conséquences de la dépréciation du dollar canadien
Le conférencier souligne que l’augmentation de la création de monnaie au Canada provoque la dépréciation du dollar et est la principale cause de l’augmentation des prix: «Les prix n’augmentent pas à cause de l’augmentation du prix du pétrole ou de l’augmentation des salaires, seule la Banque centrale est responsable de l’augmentation des prix au Canada», affirme-t-il.
«La Banque du Canada a une cible d’inflation de 2% annuellement, pour certains ça peut sembler minime, mais 2% de dépréciation de l’argent, année après année ça s’accumule», explique-t-il, pointant du doigt «une politique monétaire expansionniste», et soulignant que le dollar de 1990 ne vaut plus que 70 cents aujourd’hui.