Maxime Bernier et la liberté

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 21/11/2006 par Gérald Fillion

Le ministre fédéral de l’Industrie Maxime Bernier ne s’en cache pas: il est un farouche partisan du libre marché. Moins d’état et davantage de responsabilité individuelle.

Il est un adepte des politiques de l’ex-président des États-Unis Ronald Reagan et s’est sûrement intéressé avec passion aux écrits de l’économiste Milton Friedman, prix Nobel d’économie en 1976, décédé jeudi dernier à l’âge de 94 ans. Maxime Bernier a fait voir et entendre ses positions libérales (dans le pur sens du terme), la semaine dernière, à deux reprises.

La première, c’est sa décision de renverser une politique du CRTC, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. Le ministre va déréglementer la téléphonie par internet même si les plus petits joueurs dans ce secteur ne possèdent toujours pas une portion très importante des parts de marché devant les anciens monopoles Telus et BCE. Ces deux entreprises pourront baisser les prix à leur guise, ce qui pourraient empêcher la croissance en cours dans la téléphonie par internet des câblodistributeurs.

Et puis, deuxième chose: selon le Globe and Mail, Maxime Bernier et d’autres ministres du cabinet Harper ont rencontré des sociétés énergétiques pour leur proposer la vente d’une partie ou de la totalité d’Énergie atomique du Canada, le fabricant des réacteurs nucléaires Candu. Plusieurs consortiums pourraient être intéressés, notamment Bruce Power ici en Ontario. Deux dossiers importants où le ministre appelle à laisser le marché agir. Maxime Bernier est fidèle à ses convictions.

«Ne vous sentez pas coupables»

Ce sont les mots de Clément Gignac, économiste en chef de la Financière Banque Nationale, à qui j’ai parlé vendredi dernier: «Il ne faut pas hésiter à prendre ses profits. Ce n’est pas anti-patriotique. Il faut s’occuper de ses placements et de sa retraite. Il faut sous-pondérer en actions canadiennes.»

Publicité

De l’avis de l’économiste, les forts gains à Toronto sont maintenant chose du passé. L’indice a atteint un record en cours de séance jeudi dernier à 12 528,51 points. Le TSX a bondi de près de 70% au cours des 5 dernières années.

Compressions chez Loblaw

Le géant canadien de l’alimentation ferme 24 entrepôts de tabac dans l’ensemble du pays ainsi que 19 supermarchés Provigo et Maxi au Québec. Et, Loblaw prévient que d’autres compressions pourraient être annoncées. L’entreprise agit ainsi après avoir annoncé à plusieurs reprises au cours des derniers trimestres une baisse de rentabilité. La société a connu des difficultés également dans l’implantation de son système de distribution.

Loblaw n’ose pas le dire, mais la venue de Wal-Mart dans l’alimentation l’inquiète. Le géant canadien a tout de même dévoilé à son troisième trimestre un profit net de 203 millions $, une faible hausse par rapport à la même période, l’année dernière.

Un journal gratuit à Ottawa

Sun Media, une division de Quebecor, lance un journal gratuit en anglais 24 hours et en français 24 heures dans la région d’Ottawa. Le quotidien sera disponible dans les boîtes à journaux qu’on retrouve sur le trottoir, ainsi que dans les cafés.

Au total, Sun Media va imprimer 40 000 copies par jour pour chaque version. Le concept est le même qu’à Toronto, Montréal et Vancouver: de courts textes, faciles à lire en une vingtaine de minutes. Cette décision entraîne la création de 24 emplois à temps plein et des ressources du Ottawa Sun devront contribuer aux deux nouveautés.

Publicité

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur