Mauvaise expérience de Toronto

Nous ne pensons pas retourner au Canada mais si nous y allions nous ne retournerions qu’au Québec.

Nous sommes restés trois semaines à Matane, puis une semaine à Québec avant Montréal. Nous sommes très heureux d’avoir visité Ottawa, Niagara, Toronto mais ne garderons pas un souvenir impérissable de l’accueil qui nous a été réservé, loin de là!

Sur les quatre que nous étions, j’étais la seule à me débrouiller en anglais. Déjà, à Ottawa, à la gare, en débarquant avec nos quatre valises, les chauffeurs de taxi étaient réticents pour nous prendre et ne parlaient pas un mot de français. Mais le comble, ce fut à Toronto.

Déjà, il était tard le soir, le train au départ de Niagara avait pris du retard à cause d’un contrôle de police et nous étions fatigués. Il est d’usage de demander au chauffeur de taxi de tête de nous prendre en charge. Il a refusé et nous a dit (en anglais) de nous adresser à un chauffeur qui possédait un van plus loin.

Je l’ai entendu dire en anglais en ricanant à ses collègues qu’étant donné que nous étions Français, il ne voulait pas nous prendre ou alors en nous faisant payer cher. On nous a dirigé vers un hindou avec un van. Je lui ai demandé combien il allait nous prendre, il a répondu 13 $. En anglais je l’ai remercié et il m’a répondu «moi, je prends tout le monde». Idiote que je suis, je l’ai trouvé sympa, je lui ai demandé sa carte et s’il était d’accord de revenir nous chercher le dimanche pour nous emmener à l’aéroport et combien il prendrait. Il m’a répondu 25 $. Je lui ai fait répéter deux fois pour être sûre de ne pas me tromper.

Le dimanche, il était à l’heure, nous a emmenés à l’aéroport. Mon cousin avait préparé les 25 $ qu’il a refusés et nous a demandé… 65 $. Il était très menaçant et, en anglais, m’invectivait pour que j’aille chercher de l’argent au distributeur! Ma cousine lui a donné 30 $. Ça ne lui suffisait pas. Comme j’avais des euros, je lui ai donné un billet de 10 €.

Il est parti sur les chapeaux de roue sans dire au revoir bien sûr.

L’auberge de jeunesse de Toronto est internationale mais, à l’accueil, personne ne parle un mot de français (à Niagara non plus d‘ailleurs). À l’accueil de la billetterie de la Tour CN, personne ne parle français. Dans l’ascenseur et en haut, il y eu des explications en anglais mais aucune en français.

J’ai réclamé, étant donné qu’on paie cher comme tout le monde les billets, et on m’a répondu avec un sourire narquois, en anglais, qu’il n’y avait pas assez de Français pour parler en français et que de toute façon, elle ne savait pas parler français. (Alors qu’on a rencontré plein de Français dans cette Tour). Par contre, tous les Asiatiques ont droit aux commentaires dans leur langue!

Personnellement, je ne suis pas raciste, je suis bénévole de la Croix-Rouge et j’apprends le français à des gens de toute race mais là, j’ai ressenti une réelle ségrégation vis-à-vis de nous en tant que Français.