Mark Carney et Doug Ford s’entendent pour «rester fermes et forts»

Ford Carney
Doug Ford et Mark Carney. Photo: Mark Carney sur X
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Publié 13/03/2025 par Émilie Gougeon-Pelletier

Le premier ministre ontarien Doug Ford a rencontré le premier ministre désigné du Canada, Mark Carney, pour la première fois, mercredi matin, depuis sa victoire dans la course à la direction du Parti libéral du Canada.

La discussion a été «positive et productive», selon Doug Ford.

«Un grand combat nous attend et nous travaillerons ensemble pour lui faire face. Nous sommes plus forts quand nous sommes unis», a indiqué Mark Carney sur les réseaux sociaux, à la suite de la rencontre.

Les deux politiciens ont «convenu de la nécessité de rester fermes et forts face aux menaces du président Trump», y compris l’imposition de contre-tarifs en réponse aux droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium.

Réciprocité

Ottawa imposera des droits de douane réciproques de 25% sur 29,8 milliards $ de marchandises américaines dès jeudi, dans le cadre d’une approche «dollar pour dollar».

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Le ministre fédéral des Finances, Dominic LeBlanc, en a fait l’annonce mercredi matin. Celui-ci s’envolera vers Washington avec Doug Ford pour une rencontre avec des membres de l’administration Trump, jeudi.

Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, sera de la partie, ainsi que l’ambassadrice du Canada aux États-Unis, Kirsten Hillman, selon M. Ford.

Surtaxe sur l’électricité

En mêlée de presse à Queen’s Park, mercredi matin, Doug Ford a lancé avoir dormi seulement quatre heures durant la nuit de mardi à mercredi, après une journée où l’Ontario a été au centre de la guerre tarifaire entre le Canada et les États-Unis.

En début de journée, le premier ministre Ford a martelé que l’Ontario ne reviendrait pas sur sa décision d’imposer une surtaxe de 25% sur l’électricité exportée aux États-Unis, tant et aussi longtemps que Washington imposerait des tarifs sur les importations canadiennes.

Le premier ministre ontarien a néanmoins suspendu cette surtaxe en après-midi après avoir reçu un appel de Howard Lutnick.

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«Le secrétaire Lutnick m’a appelé. Je ne l’ai pas appelé. Il m’a tendu un rameau d’olivier, et seul un idiot refuserait ou raccrocherait en disant: “Je ne vous écoute pas”», a-t-il indiqué.

D’un «homme fort» à l’autre

Le président Trump menaçait de doubler les droits de douane qu’il prévoyait imposer sur les importations canadiennes d’aluminium et d’acier, mais il a reculé lorsque l’Ontario a suspendu sa surtaxe sur l’électricité.

Donald Trump a qualifié Doug Ford d’«homme fort», mercredi, ce que ce dernier dit avoir «apprécié». «Je suis reconnaissant pour ces commentaires», a-t-il noté, mercredi.

«On peut l’aimer ou le détester. C’est le président, et peu importe qu’il soit démocrate ou républicain, c’est lui le président. Il faut respecter la fonction présidentielle, respecter le président et aller négocier de bonne foi», a ajouté Doug Ford.

À Washington

En rencontrant l’administration Trump, jeudi, Doug Ford prévoit préparer les fondations pour la renégociation de l’Accord-Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).

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Le ministre des Finances, Dominic LeBlanc, qui rejoindra M. Ford à Washington, a pourtant assuré mercredi matin que l’objectif n’est pas de renégocier l’entente.

«Non, on ne va pas renégocier ou même commencer une discussion sur la question de renégocier l’ACEUM», a-t-il déclaré, affirmant que l’ambition est plutôt de tenter de convaincre l’administration Trump de «l’urgence de diminuer la température» et d’abandonner les tarifs douaniers imposés au Canada.

«Au cours des semaines et des mois à venir, je travaillerai de bonne foi avec le secrétaire Lutnick, nos partenaires fédéraux et chaque premier ministre [provincial] pour parvenir à un accord de libre-échange équitable pour les deux pays», a indiqué Doug Ford.

À l’écoute des Américains

En sortant de sa réunion avec les premiers ministres du Conseil de la Fédération, mercredi après-midi, Doug Ford a précisé qu’il ne s’attend pas à renégocier l’ACEUM lorsqu’il sera à Washington, mais bien de connaître les intentions de l’administration Trump quant aux tarifs.

«Quand on est devant son plus gros client, on l’écoute. Nous allons nous asseoir à sa table pour l’écouter et nous assurer de transmettre ces informations», a dit le premier ministre ontarien.

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