Marc Garneau se lance dans la course au leadership du PLC

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Publié 27/11/2012 par Fannie Olivier et Marie-Michèle Sioui (La Presse Canadienne)

à 15h49 HNE, le 29 novembre 2012.

OTTAWA – Un deuxième député québécois prend place sur la ligne de départ de la course au leadership du Parti libéral du Canada (PLC), alors que Marc Garneau a confirmé mercredi sa candidature.

Avec son slogan «Ensemble, nous pouvons mener le Canada vers de nouveaux sommets», le député de la circonscription de Westmount—Ville-Marie n’a pas manqué de faire allusion à son passé d’astronaute.

Sur un ton confiant, M. Garneau a fait valoir aux partisans réunis à Montréal qu’il avait passé sa vie à servir le Canada, et qu’il a l’expérience et le leadership nécessaires pour devenir chef libéral.

À ses yeux, l’important pour la prochaine élection fédérale sera de déloger le premier ministre actuel, Stephen Harper. Mais pas à n’importe quel prix.

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En effet, M. Garneau rejette la proposition de la députée libérale de Vancouver et également candidate dans la course, Joyce Murray, qui a récemment proposé de collaborer avec le Nouveau Parti démocratique (NPD) dans certaines circonscriptions pour maximiser les chances de battre les conservateurs.

«Nous travaillons avec le NPD aux Communes, mais je ne suis pas prêt à adopter le plan de Mme Murray», a affirmé M. Garneau. «Si je suis à la tête du parti, les libéraux présenteront 338 candidats dans le pays.»

Candidate de l’Ouest

Lundi, la députée de Vancouver Joyce Murray a sauté elle aussi dans la course au leadership en demandant aux Libéraux de coopérer avec les autres partis «progressistes» lors de la prochaine élection afin de s’assurer de la défaite des conservateurs de Stephen Harper.

La députée de Vancouver croit que les libéraux, les néo-démocrates et les verts devraient avoir l’option de se concerter pour choisir un seul candidat dans des circonscriptions où le vote s’annonce serré, afin de garantir la défaite d’un candidat conservateur. Elle n’est toutefois pas en faveur d’une fusion entre les partis de «gauche».

En conférence de presse à Ottawa, Mme Murray s’est présentée comme une «candidate de l’Ouest», mais s’est bien gardée d’attaquer directement Justin Trudeau pour avoir déploré l’état du pays lorsque des Albertains y sont à la tête. Ces propos ont été tirés d’une entrevue accordée à l’émission «Les Francs-tireurs» il y a deux ans, mais ils ont refait surface la semaine dernière.

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Justin Trudeau s’est excusé en expliquant que ses propos visaient spécifiquement Stephen Harper, pas tous les Albertains.

Mme Murray a malgré tout critiqué son parti pour avoir privilégié au cours de son histoire des candidats issus du Québec ou de l’Ontario. «Cela fait partie de la vieille culture du parti qui nous a mené aux problèmes que nous avons aujourd’hui. Alors ce genre d’idée doit changer. C’est insultant pour les 15 à 20 millions de Canadiens qui ne vivent pas en Ontario ou au Québec», a-t-elle tranché.

Dans la course pour gagner

Parmi la dizaine de députés déclarés, Justin Trudeau est incontestablement désigné meneur dans la course. Mais M. Garneau refuse de se déclarer vaincu d’avance.

«Je suis dans la course parce que je veux devenir le chef du PLC et je crois que tous les candidats peuvent être battus», a déclaré M. Garneau à propos de son populaire adversaire.

Quant à M. Trudeau, loin de s’inquiéter du fait qu’un autre candidat assez connu du public brigue à son tour le poste de chef du PLC, il y voit un signe de bonne santé de sa formation politique. «(Ça) démontre que le Parti libéral est capable de rassembler les gens, d’amener différentes idées, de débattre avec des désaccords respectueux sur l’avenir de ce pays», a noté le député de Papineau à l’entrée du caucus à Ottawa.

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«C’est un ami, c’est une personne de beaucoup d’idées. Il amène une voix importante pour le parti et je suis très content qu’il soit dans la course», a-t-il conclu.

Trois fois dans l’espace

Marc Garneau, qui est né à Québec et qui a maintenant 63 ans, a effectué trois missions dans l’espace. Il a ensuite dirigé l’Agence spatiale canadienne de 2001 à 2005.

Après avoir été défait une première fois lors de l’élection de 2006, dans Vaudreuil-Soulanges, M. Garneau a été élu en 2008 dans Westmount—Ville-Marie et réélu en 2011.

Outre MM. Garneau et Trudeau, on compte parmi les candidats déclarés la députée de Vancouver Joyce Murray, l’ancienne députée torontoise Martha Hall Findlay, l’avocat David Bertschi, la mère de la demi-soeur de M. Trudeau Deborah Coyne, l’ancienne militaire Karen McCrimmon, le procureur vancouvérois Alex Burton et l’ex-président du l’aile britanno-colombienne de PLC, David Merner.

Jeudi, George Takach, un avocat torontois et crack d’informatique auto-proclamé, s’est lancé dans la course, déterminé à mener le PLC, et éventuellement le pays, dans le 21e siècle. M. Takach, âgé de 55 ans, veut se distinguer des autres candidats par l’importance qu’il accorde à la technologie en tant que clef de la croissance économique.

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