Alors que la Commission des services de police de Toronto a annoncé la semaine dernière la tenue d’une enquête indépendante concernant son travail durant les manifestations qui ont eu lieu en marge du G20, l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) suivra l’affaire de près. Sa directrice exécutive, Nathalie Des Rosiers, est revenue, lors d’un entretien accordé à L’Express, sur les évènements durant lesquels a eu lieu la plus grosse arrestation de masse de l’histoire du Canada.
Quelques jours après l’annonce de cette enquête indépendante, Nathalie Des Rosiers insiste bien sur le fait que l’Association canadienne des libertés civiles fera tout ce qui est de son ressort pour «s’assurer que le mandat de l’enquête soit suffisamment crédible et assez large pour faire la lumière sur tous les éléments de l’affaire».
L’association dont elle est la directrice exécutive a déjà passé en revue certains cas qui lui ont été soumis par des manifestants. «On est en train de passer au travers de 120 cas d’accident ou d’arrestation pour donner un soutien dans les procédures judiciaires que les personnes impliquées pourront entamer.»
«On doit voir s’il y a des recours pour chaque personne. Si l’arrestation est injuste mais sans débordement, on accepte quand même de traiter le cas, il peut y avoir des plaintes seulement pour une arrestation comme telle.»
Forte présence québécoise
Après l’arrestation de 93 Québécois simultanément à l’Université de Toronto, il a été question de leur forte présence lors des manifestations anti-G20 et parfois d’un «profilage ethnique» de la police pour procéder à des arrestations. Mais selon Nathalie Des Rosiers, parmi les cas traités par l’ACLC, les Québécois ne représentent pas un nombre important.