Une promenade dans le désert à dos de dromadaire. Une excursion au pied d’imposantes falaises jadis peuplées de curieux petits hommes. Une tranquille balade en pirogue sur le fleuve Niger au coucher du soleil… Oubliez les girafes et les lions, le Mali n’est pas une destination safari. Mais pour quiconque rêve de vibrer au rythme de l’Afrique profonde, hors des sentiers battus, ce pays peu banal s’impose.
Bamako est l’inévitable porte d’entrée au Mali. À l’arrivée, ce sont surtout les échoppes de bois et de tôle rapiécés aux abords des routes qui frappent l’œil. Elles vendent autant de tissus et d’amulettes que de pièces automobiles usagées et de sacs de riz, le tout dans un grand bric-à-brac désorganisé, fréquenté par une horde d’acheteurs.
Sur les boulevards, c’est la cohue. S’entrecroisent des milliers de motos ralenties par des charrettes tirées par des ânes et des minibus verts bringuebalants, tandis qu’une symphonie de klaxons se fait entendre. Bordélique, mais chaleureuse, il faut prendre le temps d’explorer cette capitale pour en apprivoiser les contrastes.
Mais c’est dans ses régions que le Mali déploie ses plus intéressants attraits. Escalade à Hombori, festival sur le Niger à Ségou, plus grand édifice en terre crue adobe au monde à Djenné… les choix abondent. En voici trois particulièrement dépaysants.
La falaise de Bandiagara, nichée au coeur du pays Dogon, fascine les ethnologues depuis des siècles. D’improbables villages se dressent dans cette parois rocheuse. On raconte que les Tellems, une race de petits humains, y habitaient autrefois. Aujourd’hui, les croyances animistes sont encore bien présentes. Après une randonnées pédestre à la découverte du territoire, on peut se reposer en étant témoin d’une cérémonie de danses des masques. Des campements bon marchés parsèment la région, ce qui facilite la vie des voyageurs.