à 16h00 HNE, le 11 décembre 2012.
BAMAKO, Mali – Des soldats ont arrêté le premier ministre du Mali et l’ont forcé à démissionner avant l’aube mardi, montrant que les militaires détiennent encore les clés du pouvoir dans le pays même s’ils ont remis le contrôle du gouvernement aux civils après le coup d’État du mois de mars.
Ce développement montre à quel point la situation reste volatile dans la capitale du Mali, autrefois considéré comme un pays stable. Il survient alors même que les Nations unies envisagent d’appuyer une mission militaire visant à reprendre le contrôle du nord du pays tombé aux mains des islamistes, une mission qui doit se faire en collaboration avec cette même armée malienne qui vient de forcer le chef du gouvernement à la démission.
Le premier ministre Cheikh Modibo Diarra est apparu à la télévision nationale à 4 h du matin pour annoncer sa démission, quelques heures après que des soldats l’eurent arrêté chez lui et emmené dans un véhicule.
«Notre pays traverse une période de crise. Les hommes et les femmes qui s’inquiètent de l’avenir de notre nation espèrent la paix», a-t-il déclaré à la télévision. «C’est pour cette raison que mon gouvernement et moi démissionnons en ce jeudi 11 décembre 2012. Je m’excuse auprès de toute la population du Mali.»