Cette année, la note enfantine du Théâtre français de Toronto s’appelle Maïta. Une petite fille asiatique de huit ans qui porte en elle un thème moral mais pas moralisateur: le travail infantile. Maïta présente une fable magnifique pour les plus jeunes, transmettant à travers la magie du conte les réalités du monde.
Maïta, fille de marionnettiste, vit dans une région d’Asie. Alors qu’elle n’a que huit ans, son père se voit contraint de la «louer» dans une usine où l’on fait travailler des enfants afin de rembourser ses dettes.
Avant de quitter sa fille, il lui remet un précieux cadeau: Issane, une marionnette cousue de 1 461 perles, soit autant que de jours qu’elle passera avant qu’il vienne la reprendre.
Sous l’oeil sévère de son contremaître Wunan, Maïta travaille dur en journée, mais la nuit venue, elle rejoint un autre monde. Dans le dortoir, face aux autres enfants, elle raconte chaque soir l’histoire d’Issane en ombres chinoises. Depuis plus de quatre ans, elle répète ces gestes, et elle compte désormais les jours qui la séparent de la liberté.
En représentation grand publique uniquement le samedi 12 mai à 14h, Maïta, d’Esther Beauchemin, présente tous les ingrédients pour séduire les plus jeunes comme leurs accompagnateurs. Cette coproduction pan-canadienne, mise en scène par Robert Bellefeuille pour les 8 à 12 ans, mêle la subtilité à la sagesse et traite d’un sujet grave sur un ton léger.