Maison de la francophonie: la chasse au financement est ouverte

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Publié 12/01/2010 par Vincent Muller

La nouvelle d’une future Maison de la francophonie commence à se répandre à Toronto. Le projet, conduit par le Centre francophone de Toronto et le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE) de l’Ontario, avance pas à pas depuis 2007. Cette année devrait être décisive puisqu’il s’agit de trouver les financements nécessaires à la réalisation de ce projet qui permettrait à la francophonie torontoise d’avoir une vitrine digne de ce nom.

C’est relativement discrètement que ce projet a évolué jusqu’à présent. En 2007 la société Axion a été chargée de réaliser une étude des besoins pour la création d’une Maison de la francophonie.
En 2008 a été conduite l’étude de faisabilité suivie, en 2009, par le plan d’affaires.

Le coût total du projet est estimé à 15,9 millions $ que les deux partenaires envisagent de rassembler en recueillant près de 9 millions $ de subventions auprès des gouvernements fédéral, provincial et municipal et en contractant une hypothèque d’environ 
6,8 millions $.

Le reste dépendra de la francophonie torontoise, aussi bien des sociétés que des particuliers qui auront l’occasion de démontrer leur générosité et leur implication au sein de la communauté.

Si cette étape se déroule comme prévu, cela permettra de procéder l’année prochaine à l’achat et à l’aménagement de la future Maison de la francophonie afin que tout soit près en 2012.

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Avec plus de 150 organismes francophones actifs dans tous les secteurs et près de 400 000 personnes communiquant en français, la présence d’un tel organisme dans la plus grande ville du pays est tout à fait pertinente, surtout lorsque l’on sait que des villes telles que Vancouver ou Edmonton, où le nombre de francophones est nettement moins élevé, ont déjà une Maison de la francophonie depuis 1994 pour la première et une Cité francophone depuis 1997 pour la seconde.

Cet édifice, dont 57 % de l’espace sera occupé par le Centre francophone qui y déménagerait ses locaux, louera des espaces à une quinzaine d’organismes intéressés, contactés lors de l’étude des besoins.

Sur une superficie qui devrait être d’environ 15 000 mètres carrés, on devrait trouver un ensemble de salles multifonctionnelles, dont un gymnase et un auditorium, des bureaux administratifs et des aires communes.

En plus d’un centre de santé, d’une clinique de services juridiques et d’un guichet de services pour les nouveaux arrivants, la maison proposera entre autres une garderie, un point de services financiers, une galerie d’art et même un bistrot.

Bien que l’activité des futurs organismes locataires ne soit pas un critère de sélection, on devrait quand même y retrouver des services complémentaires qui «mettront en valeur la francophonie torontoise et reflèteront sa diversité», explique Nathalie de Montigny de la société Axion.

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Si ce projet voit le jour, tout le monde devrait y trouver son compte: les services regroupés en un même lieu seront plus faciles d’accès et les espaces seront propices au développement de divertissements et d’activités de toute sorte en français.

En plus de profiter de loyers peu élevés et de réaliser des économies en partageant certaines ressources, les organismes locataires pourront interagir plus facilement les uns avec les autres.

En dehors du financement, il reste également à trouver le lieu idéal, facile d’accès, à proximité d’une station de métro, qui devra avoisiner la surface souhaitée et se trouver dans la zone allant du Sud de l’avenue Eglinton aux rives du lac, entre l’avenue Lansdowne et la rue Jarvis.

Le lancement officiel de la campagne communautaire aura lieu au printemps prochain. Il vous reste donc quelques mois afin de vous préparer à apporter votre pierre à l’édifice.

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