Maire ou mairesse?

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 03/11/2009 par Sylvio Le Blanc

On pouvait encore lire dimanche sur une pancarte électorale: «Louise Harel – Maire – Montréal». Maire? Venant d’une femme, je suis étonné.

On retrouve pourtant le mot «mairesse» dansLe Grand Dictionnaire terminologiquede l’Office québécois de la langue française.

C’est une maladie au Québec. On remplace de très vieux mots comme «poétesse», «doctoresse», «chasseresse», «Suissesse» ou encore «maîtresse» (enseignante à l’école primaire) par «poète», «docteure», «chasseuse», «Suisse» et «institutrice».

Publicité

Dans la quatrième édition du «Multidictionnaire de la langue française», un réputé dictionnaire québécois, on peut lire la note sémantique suivante sous «poétesse» (un mot créé au XVIe siècle): «Ce nom peut avoir une connotation péjorative, un sens restrictif. On emploie plutôt le nom poète.»[2]

Mais dans «Le Petit Larousse illustré» de 2010, rien de tel, sinon la définition attendue: «Femme qui écrit des poèmes.»[3] Si un mot féminin renferme une connotation péjorative, c’est contre la connotation qu’il faut lutter, pas contre le mot, pardi!

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur