Mahmoud Abbas dirigera un gouvernement palestinien d’union

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Publié 31/01/2012 par La Presse Canadienne et The Associated Press

à 05h09 HNE, le 6 février 2012.

DOHA, Qatar – Les deux camps rivaux palestiniens ont trouvé un compromis sur le prochain gouvernement transitoire d’union, qui sera dirigé par l’actuel président Mahmoud Abbas, jusqu’aux prochaines élections.

Cette annonce, faite conjointement par le président palestinien issu du Fata et le chef du Hamas Khaled Mechaal, marque une étape fondamentale dans la réconciliation des deux camps, après plus de quatre ans de gouvernement séparé, l’Autorité palestinienne issue du Fatah en Cisjordanie et le Hamas dans la bande de Gaza.

Dans le cadre de cet accord, le principaux dossiers sur la table à Doha sont la formation d’un gouvernement transitoire d’union nationale et la fixation d’une date pour les élections.

Le Canada souhaite des négociations sans conditions

La semaine dernière, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, de passage à Jérudalem, a dit souhaiter que les Palestiniens reprennent immédiatement et sans conditions les pourparlers de paix avec Israël, ce qui est aussi la position de l’État hébreu.

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M. Baird a vanté le leadership du premier ministre Benjamin Nétanyahou et a ajouté qu’il était «fier», l’automne dernier, d’entendre son discours à l’assemblée générale des Nations unies.

Plus tard, M. Baird a présenté son message dans les territoires palestiniensi, où il a rencontré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le ministre a pressé le chef palestinien de faire la paix, de reconnaître l’existence d’Israël et de revenir à la table de négociations.

«Les Palestiniens et les Israéliens ont droit d’avoir leurs propres États libres», a déclaré M. Baird lors de sa rencontre à Ramallah. «Ils méritent de vivre en paix, en sécurité et avec dignité. À cette fin, ils doivent tous utiliser leur liberté à bon escient.»

«En résistant aux tentations d’imposer des conditions préalables aux négociations et en évitant des mesures qui risqueraient de pré-déterminer les résultats des discussions, le leadership palestinien pourrait immédiatement progresser en direction d’une transition plus stable et mesurée vers sa reconnaissance officielle en tant qu’État.»

Le gouvernement Harper a été souvent critiqué par les Canadiens musulmans ou d’origine arabe pour ses prises de position en faveur de l’État hébreu. D’autres détracteurs estiment que les conservateurs ont ruiné la réputation de «négociant honnête» du Canada dans le cadre du processus de paix du Proche-Orient.

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«Pour un pays comme le Canada, la chose facile à faire sera de simplement aller de pair avec le sentiment anti-Israël, d’aller de pair avec d’autres pays», a lancé M. Baird lundi. «Il serait plus facile de prétendre qu’adopter une rhétorique anti-Israël est en quelque sorte juste, et d’excuser le tout avec le faux prétexte d’être un « négociant honnête ».»

Depuis des mois, Israéliens et Palestiniens ont tenu des rencontres exploratoires sous médiation jordanienne pour établir le cadre de négociations officielles.

La frustration causée par ce processus est apparue dimanche lorsque M. Abbas a accusé Israël de présenter des propositions concrètes concernant les frontières des deux États et sur la question de la sécurité. M. Nétanyahou, de son côté, a accusé la partie palestinienne de refuser de discuter des besoins sécuritaires israéliens.

Baird justifie d’avance une attaque contre l’Iran

Par ailleurs, le ministre canadien des Affaires étrangères John Baird a invoqué l’Holocauste, dimanche, pour défendre une possible sanction militaire de la part d’Israël contre l’Iran.

Apparaissant à l’émission Question Period, sur les ondes de CTV, le ministre Baird a laissé entendre que l’État hébreu avait tous les droits de se sentir menacé, renvoyant aux propos récemment tenus par le leader religieux de l’Iran, qui a juré de débarrasser le Proche-Orient d’un «cancer».

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L’ayatollah Ali Khamenei, dans un discours retransmis à travers l’Iran vendredi, a aussi promis d’aider tout pays ou groupe qui s’opposerait à Israël.

Le ministre Baird a affirmé, depuis Tel-Aviv, qu’il était évident que la population juive et l’État d’Israël prendraient au sérieux ces commentaires. «Adolf Hitler a écrit Mein Kampf plus d’une décennie avant de devenir chancelier de l’Allemagne, et ils considèrent ces affaires-là avec beaucoup de sérieux ici», a-t-il poursuivi.

L’ouvrage rédigé par Hitler jette les bases de l’idéologie nazie, qui a entraîné le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste.

Les propos du ministre Baird ont ajouté à l’escalade des mots à propos du programme de nucléaire enrichi de l’Iran, une escalade qui a marqué la fin de semaine.

Le chef adjoint des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, avait prévenu en entrevue que tout État qui offre son territoire pour lancer une attaque aérienne contre l’Iran serait la cible de représailles.

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Le ministre Baird a récemment effectué une visite officielle en Israël et se rend en Chine, lundi, avec le premier ministre Stephen Harper. Il a affirmé que le Canada soutenait le président américain Barack Obama dans le dossier israélien et que toutes les options, notamment celle de l’action militaire, étaient envisagées.

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