«Les Lions de Rojava», «Dwekh Nawsha»… Nombreux sont les groupes d’Occidentaux qui sont partis en Syrie combattre l’État islamique (EI) et grossir les rangs des milices kurdes.
Fasciné par la question kurde, le réalisateur Julien Frechette lève le voile sur ce phénomène dans son documentaire Ma Guerre produit par l’ONF et dont la première aura lieu le 29 avril aux Hot Docs 2018 sous le titre My War,
C’est au cours d’un voyage au Kurdistan syrien que le Québécois rencontre l’un de ces combattants. «C’est vraiment resté dans ma tête parce que c’était la première fois que j’allais dans une zone de conflit. Je me sentais impuissant face à la misère que j’y découvrais, et c’est là que je suis tombé sur l’un de ces volontaires occidentaux. Le suivre est apparu comme un bon angle», raconte-t-il.
Pendant un an et demi de tournage et deux segments de dix jours sur place, il a décrypté les raisons qui poussent ces Occidentaux à tout quitter pour se rendre de leurs propres moyens au front.
L’EI à la mode
Bien que Ma Guerre traite de l’État islamique, ce n’était pas l’idée de base de Julien Fréchette, qui voulait se centrer sur le conflit kurde. Or, cette idée de documentaire datant de cinq ans n’attirait pas beaucoup de commanditaires.