On peut compter avec de plus en plus de régularité sur les universités canadiennes pour nous faire honte à l’échelle du pays et parfois sur la scène internationale.
Récemment, un recteur de l’Université d’Ottawa intimait à la conférencière conservatrice américaine Ann Coulter de modérer ses propos avant son passage devant des étudiants, car «la promotion de la haine contre un groupe identifiable peut mener à des accusations criminelles».
C’est vrai que l’incitation à la violence est inscrite au Code criminel, mais de telles poursuites (rarissimes) ne seraient engagées que dans des cas extrêmes où on aurait des raisons de croire à un danger physique réel.
Le discours public sur des questions d’actualité, dans les médias ou à une tribune prévue à cette fin, est plutôt surveillé par nos Commissions des droits de la personne, des tribunaux civils, chargées d’éradiquer la «discrimination» en paroles et en actes.
Très peu de gens remettent en question l’article du Code criminel. Par contre, l’existence d’une bureaucratie chargée d’imposer des règles de bienséances politiquement correctes est de plus en plus controversée.