Luang Prabang, l’aimant du Laos

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Publié 21/10/2008 par Benoit Legault

Tous les chemins ne mènent pas à Luang Prabang, pas du tout. Cette ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco est lovée dans les montagnes du nord du Laos, entre la Chine et la Thaïlande.

De très nombreux Européens, et quelques Nord-Américains, viennent contempler de nombreux temples bouddhistes rénovés et pleins de vie, admirer l’architecture coloniale française demeurée intacte et explorer les merveilles naturelles environnantes (grottes, chutes, montagnes, etc.) souvent à dos d’éléphant ou à bord d’une pirogue.

En outre, les Laotiens sont adorables et souriants, surtout à Luang Prabang où ils sont traditionnellement très indépendants du reste du pays. Le Laos est un bastion socialiste et se nomme officiellement «République démocratique populaire lao». On sent peu que le pays est socialiste, sauf quand on paye le visa à 42 $ US pour les Canadiens (aïe!) et quand on se fait sortir sans avertissement du Musée du palais royal à 11h30 (c’est l’heure du lunch… jusqu’à 13h30!).

Les touristes occidentaux qui viennent ici sont remarquables. Ce sont en général des jeunes trippeux et d’assez vieux baba-cool; des gens respectueux de la culture locale quoi! Il faut bien car la culture, y’a que ça! Même dans les marchés, on achète en priorité des biens culturels, au sens où ce sont des textiles et des objets sculptés à la main, localement. Il y a bien quelques babioles chinoises mais pas beaucoup. Idéalement, on devrait visiter le Traditional Arts & Ethnology Centre avant d’aller dans les marchés d’artisanat, comme cela on aura plus de respect pour la grande écharpe à 100 $ qu’il a fallu des semaines à tisser…

L’autre intérêt, c’est la nature. Une nature vierge comme on voit rarement cela en Asie. Une vingtaine de dollars suffisent pour obtenir les services d’un chauffeur et de sa camionnette tuk-tuk pendant quelques heures. Il y a mille explorations à faire. Mieux encore, pour le même prix, effectuez une ballade en privé sur le fleuve Mékong. Je vous recommende les services de Monsieur Khamphong et de son bateau motorisé à longue queue. Il s’exprime assez bien en anglais et il a un téléphone portable (856.20.5774.655).

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Vous voyez, Luang Prabang, c’est la grande aventure, en toute facilité…

S’y rendre

On peut aller à Luang Prabang par la route depuis la Chine, la Thaïlande ou la capitale laotienne (Vientiane). Les trajets sont toutefois longs et cahoteux, seuls certains touristes riches en temps apprécieront.

Le petit aéroport de Luang Prabang appartient à Bangkok Airways, une des meilleures compagnies aériennes régionales d’Asie. Seul Bangkok Airways et Lao Airlines sont autorisés à atterrir à Luang Prabang. Bangkok Airlines n’avait pas le choix d’accorder ce droit à Lao Airlines, le compagnie aérienne nationale du Laos. Vous avez toutefois le choix et, malgré ses bas prix, Lao Airlines n’est pas la compagnie la plus tranquillisante; à preuve, son slogan «You’re safe with us» qui est plus inquiétant que rassurant.

S’y loger

On peut payer de 20 $ à 200 $ pour une chambre. Au sommet de l’échelle il y a la Maison Souvannaphoum. L’ancienne résidence du prince Souvannaphouma est un palace depuis les années 1990, et cet hôtel vient tout juste d’être rénové.

Pour environ 100 $ on peut loger à la Villa Santi, peut-être le meilleur exemple de grande maison coloniale française transformée en hébergement. J’y ai logé et je le recommendrais bien, mais une bouteille d’eau à 5 $ US m’a laissé un arrière-goût amer.

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De très nombreux «guest houses» (des pensions de moins de 15 chambres) proposent des chambres correctes à moins de 50 $. Si vous cherchez un peu vous trouverez une chambre en maison flottante, un hamac dans une case traditionnelle et des auberges jeunesse à prix dérisoire…

S’y restaurer

L’incroyable bonne surprise de Luang Prabang, c’est ce merveilleux café cultivé dans la région et torréfié selon les règles de l’art. Les nombreuses boulangeries constituent aussi des vestiges savoureux de l’ère coloniale française. Les restaurants sur la rue principale servent de la bonne cuisine orientale et occidentale à des prix corrects pour les touristes mais énormes pour les Laotiens.

J’ai plutôt mangé dans les gargotes locales en plein air qui bordent le Mékong et la rivière Nam Khan. Ici, il y a incroyablement peu de touristes et la nourriture est brûlante d’authenticité (que de piment!). Attention toutefois, choisissez uniquement des aliments cuits ou bouillis. La salade de papaye verte m’a rendu malade pendant presque une semaine…

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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