Nous nous rappellerons de la semaine du 16 au 20 novembre 2015 comme d’une étape particulière dans le cheminement tortueux des droits linguistiques de la minorité au Canada.
Le 16 novembre de chaque année, il y a à la législature albertaine une cérémonie commémorative de la mort de Louis Riel. Cette année, en raison du résultat du rendez-vous électoral albertain du 5 mai dernier, de nouvelles personnes y ont pris la parole.
Parmi celles-ci, il faut noter la participation de Kathleen Ganley, la ministre de la Justice de l’Alberta. Elle a rappelé que Louis Riel a été acclamé comme un champion des droits linguistiques des francophones. Le chef de l’Opposition officielle en Alberta, Brian Jean, est allé dans le même sens en déclarant que Louis Riel a alimenté l’imaginaire de générations successives de Métis, de Canadiens-Français et de Canadiens de l’Ouest.
Un tel début de semaine annuelle métisse ne pouvait que se terminer avec un coup d’éclat. C’est la Cour suprême du Canada qui a pris en charge l’animation du 20 novembre en choisissant cette journée pour rendre publique sa décision partagée dans le dossier Caron-Boutet.
Tant les six juges de la majorité que les trois juges de la minorité ont contribué à faire connaître davantage des pages peu connues de notre histoire. Grâce à leur jugement, on sait maintenant que, bien avant la création de l’Alberta, Louis Riel et les métis francophones et anglophones avaient réclamé l’usage du français et de l’anglais dans les législatures et dans les tribunaux des territoires de l’Ouest qui allaient être transférés au Canada.