«Il y a 16 conflits majeurs dans le monde. Ce sont des conflits à l’intérieur des états et non entre états», rappelle le Torontois James Appathurai, porte-parole de l’OTAN depuis 2004. Lors d’une conférence sur la sécurité transatlantique au Collège Glendon jeudi dernier, il évoquait l’avenir de la sécurité transatlantique et les orientations futures de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord).
La Guerre froide étant terminée et la plupart des conflits n’étant plus interétatiques, mais intraétatiques, certains pourraient s’interroger sur l’utilité de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord dans un tel contexte. Ces questions, l’OTAN se les pose également. Elle redéfinit son rôle et ses orientations pour répondre à de nouvelles menaces.
Nouvelles menaces
«La menace d’une attaque majeure n’est plus là, mais ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas se préparer à la défense contre des attaques conventionnelles», explique James Appathurai, qui évoque les colis piégés découverts dernièrement au Yémen, pour illustrer le problème que posent les états faibles ou en faillite.
«Le Yémen est un cas évident, l’Afghanistan est le cas le plus évident», continue-t-il à propos du développement du terrorisme international dans ce type d’état.
Bien qu’il ne s’agisse pas du rôle initial de l’OTAN, James Appathurai essaye de prouver que l’organisation possède les moyens de lutter contre les nouvelles menaces et qu’il serait dommage de s’en passer.