Depuis un peu plus d’un mois, le pays est en mode électoral. Les chefs des grands partis sillonnent le pays, les sondages se succèdent, les controverses éclatent, les débats s’animent. Tout ça pour préparer le grand jour, celui du scrutin. L’enjeu est important: chacun des chefs souhaite former le prochain gouvernement.
Au cours des dernières semaines, des collègues m’ont interpellé plus d’une fois sur certaines curiosités ou difficultés linguistiques, orthographiques ou typographiques en lien avec les élections fédérales. J’ai pensé réunir quelques-uns de ces sujets, histoire de fermer le grand livre électoral jusqu’au prochain déclenchement d’élections…
Dans un premier temps, il y a un mot de vocabulaire que les médias tentent tant bien que mal d’imposer. Il s’agit du mot «circonscription», que l’on remplace souvent – à tort – par le mot «comté». Les comtés sont d’anciennes divisions administratives. Le terme «circonscription» est plus juste pour désigner le territoire représenté par un député.
Au Canada, on compte 308 circonscriptions électorales. Certaines d’entre elles ont des noms complexes, qui posent un joli problème typographique. Avouons d’entrée de jeu que des circonscriptions comme «Barrie», «Durham», «Brant», «Repentigny», «Guelph», «Kenora», «Oshawa» ou «Thornhill» ne posent aucune difficulté. Ce sont des noms simples. Mais une majorité de circonscriptions ont un nom composé, comme «Simcoe-Grey», «Windsor-Tecumseh», «York-Centre» ou «Ottawa-Vanier». Jusqu’ici, pas de problème non plus.
Mais certains noms de circonscription sont formés de plus de deux éléments, dont certains sont déjà unis par un trait d’union. C’est surtout vrai pour les noms francophones des circonscriptions du Québec.