Nadia Seboussi, artiste montréalaise d’origine algérienne invitée à Toronto par Le Labo, présente sa juxtaposition d’images stéréotypées d’un Orient fantasmé par l’Occident à la galerie Whippersnapper (Dundas ouest, angle Augusta) jusqu’au 26 septembre.
Penchée sur ce projet depuis 2012, elle découpe son oeuvre en couleur ou noir et blanc, avec ou sans voix, montrant des humains et des animaux, en une installation vidéo qui offre un spectacle généreux et tout à fait spécial.
«J’ai toujours été saisie par l’image que peut donner la télévision des femmes d’Orient, toujours très séductrices, voire érotiques», explique-t-elle en entrevue à L’Express lors du vernissage jeudi soir dernier.
«Les femmes en Égypte à l’époque n’étaient pas toutes danseuses du ventre!»
Nadia Seboussi offre un retour au cinéma égyptien de l’âge d’or et un essai sur la place qu’occupait la femme dans le cinéma.
Rêveuse et enthousiaste, elle se rappelle d’une époque où tout a commencé: «Après la guerre d’Algérie, le seuls films au cinéma que l’on pouvait voir étaient des productions égyptiennes. Les femmes étaient toujours très belles, elles faisaient rêver. J’adorais ça, moi!»