Pour la première fois de leur histoire respective, l’Ontario recevra des paiements de péréquation et Terre-Neuve-et-Labrador n’en touchera pas. Cette dernière consacre ainsi son statut de plus récente province « riche » au pays.
La nouvelle situation des deux provinces est devenue claire à la suite de la rencontre du ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty avec ses homologues provinciaux, lundi, au cours de laquelle Ottawa a revu les règles du programme de péréquation et annoncé que les paiements futurs à l’intention des provinces démunies seraient arrimés à la croissance économique du pays.
La chute de l’Ontario est inquiétante et l’état actuel de l’économie laisse croire la province continuera « malheureusement » de recevoir des paiements de péréquation pour « quelque temps », a annoncé le ministre Flaherty, qui plaçait ainsi officiellement l’Ontario sur la liste des provinces moins bien nanties. Selon lui, la situation actuelle de l’Ontario est attribuable aux difficultés des secteurs manufacturier et automobile, et à la baisse de la demande américaine.
Les paiements de péréquation sont destinés à assurer que les provinces moins nanties puissent fournir des services de qualité comparables à ceux des provinces plus aisées. L’Ontario recevra l’an prochain 347 millions $ en péréquation.
Quant à elle, la nouvelle richesse de Terre-Neuve-et-Labrador est basée sur les revenus du pétrole sous-marin. Le premier ministre de la province, Danny Williams, a tenu à déclarer que sa province était officiellement devenue une province « riche » un an plus tôt que prévu, et que le temps des « blagues de Newfies » était révolu. Après avoir travaillé fort pour surmonter les difficultés, sa province est maintenant un exemple pour les autres Canadiens, a-t-il dit.