TORONTO – L’Ontario a adopté mercredi 22 avril le règlement le plus sévère au pays sur l’usage des pesticides, une mesure qui pourrait entraîner la province au coeur d’un litige commercial international.
Après le Québec, c’est au tour de l’Ontario de restreindre l’usage des pesticides. Mais l’Ontario va plus loin en interdisant la vente et l’usage à des fins esthétiques de plus de 80 ingrédients et 250 produits, avec quelques exceptions, disent les experts.
La science n’a pas encore démontré les effets, s’il y en a, des pesticides sur la santé, mais étant donné les risques, mieux vaut adopter le principe de précaution, a indiqué Lisa Gue, représentante de la Fondation Suzuki à Ottawa
Le Québec et l’Ontario interdisent même le 2,4-D, en dépit du fait que Santé Canada le considère sans danger – une décision qui a été à l’origine d’une contestation de l’interdiction québécoise par le fabricant du produit en vertu de l’ALENA.
La compagnie n’a pas dit si elle contesterait le règlement ontarien. Par ailleurs, les municipalités ontariennes n’ont pas le droit d’adopter des règlements antipesticides, ce qui se fait au Québec.