Aujourd’hui, la communauté franco-ontarienne est en deuil car elle a perdu son outil de mémoire collective par excellence, le spectacle à grand déploiement L’Écho d’un Peuple.
La direction du spectacle a annoncé le 11 août dernier que le spectacle ne reviendrait pas en 2009. Naturellement, un manque à gagner dans la vente de billets en 2008 a été invoqué. Un spectacle de cette envergure, ça coûte… et le public ne semble pas avoir répondu au rendez-vous en assez grand nombre en 2008.
On peut blâmer le prix de l’essence, le 400e de Québec, l’été moche que nous vivons et j’en passe, mais tous ces facteurs ne sont pas insurmontables. Ce qui a usé les artisans du spectacle c’est le manque d’appui de la communauté et surtout de tous les paliers de gouvernement dès les tout débuts de sa conception. Ils se sont fait critiquer, blâmer, et même insulter et accuser. Certains médias francophones et mêmes certains organismes francophones se sont fait un plaisir de les dilapider.
C’est certain qu’il y a eu des erreurs de tir et quelques décisions moins bien étudiées… mais après tout, c’était la première fois que l’Ontario français montait un spectacle de cette ampleur. Alors, tous et chacun se sont cachés sous des prétextes douteux pour éviter de les appuyer au lieu d’essayer les aider.
Certains diront que le spectacle était sur le «respirateur artificiel» depuis les difficultés financières connues en 2005. On a juste à observer la passion dans les yeux de l’équipe artistique et de tous les bénévoles pour savoir que c’était loin d’être le cas. On a juste à s’imbiber des émotions qu’ils nous ont fait vivre tout au long du spectacle pour comprendre qu’il était bien vivant.