Ni poète ni romancier, ni dramaturge ni nouvelliste, René Dionne était pourtant un monument de la littérature franco-ontarienne. Essayiste et critique littéraire, ce professeur était l’historien attitré des lettres françaises en Ontario. Il est décédé à Ottawa le 29 décembre 2009.
Né le 29 janvier 1929 à Saint-Philippe-de-Néri (Québec), René Dionne détenait un doctorat ès lettres et avait été tour à tour professeur au Collège Saint-Ignace, au Collège Sainte-Marie, aux universités de Montréal et de Sherbrooke et, à partir de 1970, à l’Université d’Ottawa où il avait assumé les fonctions de directeur du Département de lettres françaises de 1975 à 1978.
René Dionne a publié un premier essai en 1978; il s’agit d’un ouvrage sur Antoine Gérin-Lajoie, homme de lettres, qui lui vaut le Prix Champlain.
Dès que ce chercheur commence à enseigner à l’Université d’Ottawa, il s’intéresse aux écrivains francophones de sa province d’adoption. En 1978 Dionne publie une Bibliographie de la littérature outaouaise et franco-ontarienne, ouvrage qui sera révisé et augmenté en 1981. Dix ans plus tard, il publie une Anthologie de la poésie franco-ontarienne, des origines à nos jours.
Pour René Dionne, la littérature franco-ontarienne n’est pas un mouvement récent. Elle existe depuis le temps où des parlants français foulèrent les Pays d’En Haut, soit depuis 1610. Il le démontre clairement en 1997 lorsqu’il publie une Histoire et une Anthologie de la littérature franco-ontarienne, des origines à nos jours. Le premier tome couvre la période de 1610 à 1865.