L’Ontario compte!

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Publié 10/06/2008 par Gérald Fillion

C’est l’Ontario, au premier chef, qui ralentit l’économie canadienne. Et cette situation confirme une chose: notre économie ne peut se contenter de carburer aux pétro-dollars, elle doit aussi s’assurer de la santé économique du «Canada central», ces deux provinces qui représentent les deux tiers de l’économie du pays.

Malgré les nombreuses fermetures d’usines et les centaines de milliers de suppressions d’emplois, la Banque du Canada et le gouvernement fédéral ont fait la sourde oreille à quelques reprises aux récriminations des deux plus grosses provinces au Canada.

Aujourd’hui, alors que l’économie américaine s’essouffle et que le marché du pétrole est devenu incontrôlable, on s’étonne de constater que l’économie canadienne connaisse un trimestre négatif (recul de 0,3% au premier trimestre). Le Québec et l’Ontario représentent 60% du PIB canadien et plus de 65% de la population. Les consommateurs, qui soutiennent l’économie, sont de plus en plus inquiets de la tournure des événements.

Le prix de l’essence atteint des records, le prix des aliments est en hausse, notre voisin du sud connaît des difficultés et plusieurs industries au pays – en particulier l’automobile – ont du mal à se relancer. Selon plusieurs économistes, la Banque du Canada doit annoncer une nouvelle baisse des taux d’intérêt cette semaine. Et il faudra surveiller également les actions du gouvernement fédéral, surpris par le ralentissement plus prononcé que prévu de l’économie.

Les partis d’opposition en profitent d’ailleurs à Ottawa pour attribuer les difficultés économiques du Canada aux politiques du ministre des Finances Jim Flaherty.

Taux de chômage en Ontario

Il s’est créé de l’emploi en Ontario dans le secteur de la fabrication en mai alors que la tendance dans ce secteur est nettement à la baisse depuis 2002. Il s’est créé 11 200 emplois nets dans la province le mois dernier, mais ce sont des postes à temps partiel qui ont été ajoutés. Il y a des pertes dans les emplois à temps plein. Le taux de chômage a grimpé d’un dixième de point à 6,4%.

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Voici les statistiques pour quelques villes ontariennes avec, entre parenthèses, les données du mois précédent:
Kingston: 5,8% (5.3)
Toronto: 6,5% (6,4)
Hamilton: 6,1% (6,3)
Kitchener: 5,6% (4,8)
London: 7,2% (7,0)
Oshawa: 7,9% (7,6)
St. Catharines-Niagara: 7,2% (6,6)

Air France poursuit Pearson

Air France poursuit Ottawa et l’aéroport de Toronto à la suite de l’écrasement d’un de ses appareils au Canada en 2005. Air France allègue que la piste d’atterrissage de l’aéroport Pearson ne respecte pas les normes internationales puisqu’elle n’offre pas de marges de sécurité suffisantes en cas de dépassement de la distance d’atterrissage. Le transporteur français réclame 180 millions de dollars aux autorités aéroportuaires, au gouvernement fédéral et à Nav Canada.

Forte hause de faillites personnelles

Avec le ralentissement économique et la crise du crédit, le nombre de faillites personnelles a bondi au Canada. Pour la première fois en 4 ans, plus de 8000 faillites personnelles en un seul mois ont été enregistrées au pays. Ainsi, en avril, le nombre de faillites a grimpé de 18,3% sur 12 mois. Selon le Bureau du surintendant des faillites, le nombre de faillites personnelles en Ontario a grimpé de 24,2% pour un total de 3292.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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