L’année universitaire 2008-2009 restera dans les annales de l’Université York comme étant celle de l’une des plus longues grèves de son histoire. En ce début de semaine, l’administration croise les doigts pour que ses dernières propositions soient acceptées lors du vote supervisé de lundi et mardi. Les résultats du vote des membres de la section 3903 du Syndicat canadien de la fonction publique seront connus mardi soir, jour de parution de L’Express. Les enseignants faisant partie du syndicat gréviste n’ont pas été payés depuis plusieurs mois. Si cela paraît normal, certains d’entre eux, des doctorants étrangers venus enseigner pour un an dans le cadre d’un échange universitaire, se retrouvent dans une situation complexe.
Le syndicat regroupe des étudiants en études supérieures, des assistants d’enseignants ainsi que des professeurs à temps partiels. Si l’on appartient à l’une de ces catégories, l’adhésion à ce syndicat est automatique, y compris lorsqu’on est un doctorant étranger venu dans le cadre d’un échange pour enseigner une année à l’Université York.
C’est ainsi que deux français se sont retrouvés dans une situation qui les dépasse et qui est probablement due à un manque de communication de la part de l’administration comme du syndicat auquel ils appartiennent.
Arrivant de l’étranger et n’étant pas informés de leur adhésion automatique au syndicat lors de la signature du contrat, ils ont été surpris de constater au début de la grève que, faisant partie de ce syndicat gréviste, ils ne seraient plus payés jusqu’à la reprise des cours. Étant au Canada dans le cadre d’un programme d’échange, ils n’ont pas la possibilité de travailler en dehors de leur université d’accueil et n’ont par conséquent aucune autre possibilité d’avoir des revenus.
Ne comprenant pas pourquoi ils font partie de ce syndicat «contre leur gré», ils ont essayé, avec l’aide de professeurs titulaires de leur département, de négocier avec l’administration. Depuis le début de la grève, n’ayant aucun salaire, ils ont été assistés financièrement par ces mêmes professeurs.