L’ONF tend la main aux réalisateurs en herbe

Un tremplin vers le documentaire

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Publié 12/10/2010 par Guillaume Garcia

L’ONF aime découvrir et aider les réalisateurs qui se lancent dans l’exercice du documentaire. Depuis maintenant cinq ans, l’Office national du film organise son concours Tremplin, avec à la clé pour les futurs vainqueurs, le financement d’un docu d’une quinzaine de minutes, la possibilité d’apprendre aux côtés des meilleurs techniciens dans leur domaine et surtout de bénéficier du savoir-faire et du matériel de l’ONF. L’Express a rencontré Anne-Marie Rocher, productrice à l’ONF, au studio Ouest, et Marie-France Guerrette, qui a gagné les deux dernières éditions du tremplin.

Le tremplin s’adresse aux francophones hors Québec. Il est organisé conjointement par les deux studios francophones de l’ONF hors Québec, c’est-à-dire Toronto et Moncton.

L’ONF vise de jeunes réalisateurs, mais pas seulement, le concours est ouvert à tous ceux qui veulent se lancer dans la réalisation de documentaires qui demandent des techniques particulières.

«On reçoit une quarantaine de soumissions à Toronto (qui s’occupe de toute la francophonie hors Acadie et Québec) et le studio Acadie en reçoit une vingtaine. Un premier jury sélectionne de quatre à six candidats. Tous ceux-là viennent ensuite à Toronto pour une semaine de formation avec des ateliers de scénarisation», indique Anne-Marie Rocher.

Le concours est dorénavant également ouvert aux réalisateurs qui proposent leur candidature pour une seconde oeuvre, c’est ainsi que Marie-France Guerrette a pu gagner deux années de suite, en 2008 et 2009.

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Plusieurs étapes attendent les réalisateurs qui veulent s’attaquer au documentaire, comme le rappelle Anne-Marie Rocher: «Ils doivent envoyer un texte, d’une page avec leur idée, un C.V., et s’ils en ont, leurs films précédents. Après, ils suivent une formation et doivent écrire un scénario de leur histoire. Il faut que ça touche à la francophonie.»

Marie-France Guerrette a suivi ce parcours deux fois, et les deux fois cela s’est plutôt pas mal passé pour elle, puisqu’elle a pu avoir l’appui de l’ONF deux années de suite.
«J’avais entendu parler du concours à la radio. Je voulais vraiment me lancer dans le documentaire et je ne savais pas comment faire, je n’avais pas l’expérience.

Satisfaite de l’expérience, elle décrit l’ONF comme «la Cadillac du documentaire». Avoir travaillé avec des professionnels, Marie-France, qui travaille dans le domaine de la télévision, assure que sa carrière a vraiment décollé. «Ça donne vraiment du crédit.»

Le premier documentaire de la Franco-Albertaine, Le choeur d’une culture, mettait en scène une chorale francophone d’Edmonton qui allait à Québec pour les fêtes du 400e. Le second, Mon père ce roi, qu’elle vient de terminer de tourner raconte la vie d’un Franco-Albertain dont le père est le gourou d’une secte au Québec. Le sujet de son premier reportage est très important à ses yeux, c’est une manière de montrer que «Ok, on (les Franco-Albertains) existe à travers la francophonie.»

Maintenant, Marie-France pense sérieusement à appliquer pour le programme régulier de l’ONF pour réaliser un long-métrage. Une fois qu’on a goûté au luxe de L’ONF, il devient difficile de s’en séparer!

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En effet, Anne-Marie Rocher, avoue qu’il devient très rare, sauf de travailler avec l’ONF, de bénéficier de tant moyens de réalisation, montage, mixage, pour réaliser un film.

La date limite pour déposer le dossier de participation est le jeudi 18 novembre 2010, à minuit. Pour connaître tous les détails du concours Tremplin 2011, consultez le site
www.ONF.ca/tremplin

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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