Dans le cadre de la semaine de sensibilisation aux maladies mentales qui se déroule du 3 au 9 octobre partout au Canada, l’Office national du film présente un documentaire poignant, réalisé par l’Acadienne Louiselle Noël. Diagnostiquée souffrante de bipolarité cycle court à l’âge de 40 ans, elle a longtemps caché sa maladie à ses proches. Après plusieurs années de réflexion, elle se lance dans la réalisation d’un film-documentaire sur les enfants souffrant de maladies mentales, intitulé Ça tourne dans ma tête. Il sera diffusé aux quatre coins du Canada, pendant la semaine de sensibilisation dont deux fois à Toronto, les 5 et 7 octobre prochains à l’ONF.
Ça tourne dans ma tête «a mijoté longtemps», indique Louiselle Noël. «J’ai un rapport très personnel au film. Je l’ai proposé à l’ONF, j’ai fait plusieurs rapports, puis est venue la réalisation. Ça a pris trois ans en tout.»
Diagnostiquée à 40 ans, la réalisatrice est malade depuis son plus jeune âge et le cache. Seul son mari est au courant. «Je le camouflais. Je vivais mes dépressions et mes sautes d’humeur seule». Depuis, elle prend des médicaments à vie et tout va mieux. «Le traitement m’a stabilisée», indique-t-elle.
Pour les besoins du film, et pour faire connaître au mieux les maladies mentales et ceux qui en souffrent, Louiselle Noël a rencontré plusieurs familles, quatre au total, qui ont bien voulu parler devant la caméra de leur vie et de celles de leurs enfants.
Le fait qu’elle-même soit sous médication a certainement joué en sa faveur pour obtenir les témoignages des familles reconnaît la réalisatrice: «Ça a donné confiance aux familles, ça les a rassurées et elles ont voulu témoigner à leur tour».