L’ONF a suivi le 22e régiment en Afghanistan

Dans le quotidien de nos soldats

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Publié 08/11/2011 par Guillaume Garcia

Dans le cadre des 100 ans (en 2014) du 22e régiment, régiment francophone de l’armée canadienne basé à Valcartier, l’ONF prépare un gros dossier qui l’a conduit à partir en Afghanistan suivre les manoeuvres de ce régiment bien particulier. Au retour, ce sont finalement 20 heures de matériel que l’équipe de production ramène. De quoi faire un film. C’est donc ce qui a été décidé. Le film sortira pour les commémorations du Jour du Souvenir.


«Nous souhaitions traiter de toutes les missions du 22e régiment et il nous fallait donc un volet sur l’Afghanistan», explique Jacques Turgeon, producteur à l’ONF.


Une équipe composée d’un réalisateur, le Torontois Claude Guilmain, d’un preneur de son, d’un directeur de la photo et donc du producteur s’est donc rendue sur place en mars 2011 pour passer un peu moins d’une semaine à vivre avec les militaires, sur leurs bases avancées.


Une expérience spéciale


«On pensait rester près de Kandahar, mais ils nous ont emmenés avec eux dans leurs bases avancées. On a voyagé avec les militaires, on vivait leur vie, le même quotidien qu’eux. On s’est trimballés en char d’assaut. On n’était pas perçus comme des étrangers», poursuit Jacques Turgeon.


L’équipe de tournage a donc pu suivre les militaires pendant les patrouilles du 22e régiment, le «Van Doos», mais aussi pendant les missions de protections des routes et surtout pendant leur vie de tous les jours. Jacques Turgeon en garde un souvenir impérissable malgré le danger évident qu’il y avait à suivre des militaires en mission. «Dans le char, on nous disait de plier nos jambes. Comme ça, si on passe sur une mine, le plancher saute, mais on a une chance de sauver nos jambes.»


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Certains militaires rencontrés pendant le documentaire n’ont pas eu cette chance. En entrevue, un soldat explique avoir perdu un oeil et s’être blessé à la jambe à cause d’une mine. Malgré cela, il a fait tout ce qu’il a pu pour rejoindre son bataillon dès que sa santé le lui a permis.


Un choix de vie


Cette motivation, cet engagement, cette passion ont véritablement frappé Jacques Turgeon qui ne s’attendait pas à cela.


«Le côté humain qui se dégage, ça a été une grande surprise. J’avais des préjugés sur l’armée, mais là j’ai rencontré des gens qui savaient pourquoi ils étaient là et qui pratiquent leur métier avec passion. Je ne m’y attendais vraiment pas.»


Sur le terrain il jouait un rôle d’ambassadeur pour l’ONF et faisait le lien entre l’armée et son équipe, ce qui lui a permis de beaucoup discuter et apprendre sur le fonctionnement des soldats en mission en Afghanistan. «On était vraiment contents d’avoir accès à leur quotidien. On a mangé avec eux, dormi avec eux.»


Le documentaire sortira le jour du Souvenir, le 11 novembre, et sera disponible pendant 24 heures sur le site de l’ONF (www.onf.ca/22) et six capsules tirées du film seront mises en ligne chaque jour lors de cette Semaine des anciens combattants, du 7 au 11 novembre. La veille, le 10 novembre à 19 h, le film sera projeté à la Médiathèque de l’ONF, 150 rue John, suivi d’une discussion.


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Les téléspectateurs pourront voir les capsules sur TFO et, le 11 novembre, le documentaire Le 22e Régiment en Afghanistan

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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