Loïc Nottet : «Être artiste, c’est lâcher prise»

Le jeune chanteur belge époustouflant au Great Hall

Loïc Nottet, jeune chanteur belge, a ému le public torontois au Great Hall.
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Publié 14/05/2019 par Léa Giandomenico

À 23 ans, Loïc Nottet s’impose déjà comme une référence pop de la scène musicale francophone. Le chanteur belge touche-à-tout a ému le public de la Canadian Music Week le 9 mai par sa performance haletante au Great Hall. Focus sur un jeune talent.

« Quand on commence jeune, on est impulsif, on ne réfléchit pas trop»

 

De The Voice Belgique à la victoire de Danse avec les stars en 2017, en passant par l’Eurovision en 2015, Loïc Nottet affiche un parcours atypique.

Lancé très jeune dans l’aventure de la scène, il parvient à rester humble et naturel. «Je tiens à rester moi-même, je ne veux pas devenir un produit de marketing, qu’une maison de disque change celui que je suis vraiment», dit-il à L’Express.

Le jeune chanteur s’exprime sur son nouvel album prévu pour 2019.

Maître de son projet de A à Z, Loïc l’imagine à 360°. «J’ai cette chance de pouvoir toucher à la composition, au clip, aux costumes. J’en ai besoin aussi pour maîtriser mon univers et le comprendre. Ainsi le résultat est plus honnête, plus sincère et plus riche à la fois.»

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Loïc précise que, parfois, ce côté polyvalent peut lui porter préjudice puisqu’il l’empêche de collaborer avec de nouvelles personnes.

Invulnérable sur scène

Artiste complet, le jeune chanteur virevolte sur scène et envoûte son auditoire de sa voix pure et sans filtre. Dès son enfance, il se découvre une passion pour la danse. «Danse avec les stars m’a aidé à me rendre compte que le public pouvait voir un garçon danser du contemporain. Cela m’a donné confiance en moi.»

Sur scène, il se sent libre. Il n’a jamais eu peur d’y monter, et c’est le seul endroit où il se sent vraiment fort. «Quand je monte sur scène, c’est comme un cri de délivrance», explique le chanteur.

Il avoue se poser beaucoup de questions au quotidien. Sur scène, il essaie de ne penser à rien, même pas aux paroles de ses chansons.

Album poétique

Son prochain album, le deuxième après Selfocracy, sortira courant 2019. «Cet album m’a permis de tourner la page sur certaines choses que j’avais emmagasinées durant mon adolescence notamment.» Ainsi, Loïc Nottet entend faire passer un message vis-à-vis de la société.

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Cet album très personnel sera également centré sur le monde qui l’entoure. «Je tends à mettre en musique les émotions ressenties par les personnes autour de moi. Toutefois j’essaie d’être plus narratif, plus poétique dans mes chansons, tout en gardant ce côté symbolique.»

Loïc Nottet lors de sa prestation au Great Hall (Queen & Dovercourt).

Influences multiples

Depuis ses débuts, la chanteuse Sia l’inspire. «C’est quelqu’un de sincère et de vrai, au-delà de son incroyable talent artistique. Je me retrouve dans ce qu’elle ressent et ce qu’elle exprime dans ses chansons.»

Loïc Nottet ajoute qu’il admire beaucoup la très jeune chanteuse américaine Billie Eilish en ce moment. Son univers très sombre l’inspire, il se reconnaît dans son impulsivité. «Elle a 17 ans, elle ne réfléchit pas, et cela lui permet de créer son univers.»

Une première au Canada

C’est la première fois que le chanteur belge, qui chante exclusivement en anglais, se produisait au Canada. «C’est beaucoup de pression de chanter devant un public anglophone, je dois faire d’autant plus attention à mon accent. Le public est différent, la culture également, c’est stressant et excitant à la fois.»

Il explique que jouer devant le public torontois, c’est s’exprimer via la langue en premier, avant de jouer sur le côté visuel de la performance. Pour lui, c’est une vraie mise à nue.

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