On dit de Stanley Kubrick qu’il est l’un des rares démiurges de l’histoire du cinéma du XXe siècle, non seulement parce qu’il a vécu l’histoire de son siècle totalement – né en 1928 (New York) et mort en 1999 – mais aussi et surtout parce qu’il a été un cinéaste-artiste visuel entier, capable de décrire puissamment les états limites de l’homme et de la conscience.
Disparu il y a 15 ans, dans son manoir de Childwickbury, au nord de Londres, il a laissé derrière lui un héritage cinématographique fabuleux: 13 grands chefs-d’œuvre du cinéma, dont quatre sont classés dans le top-100 de l’American Film Institute.
Pour rendre hommage à cet immense créateur, le TIFF Bell Lightbox lui consacre une grande rétrospective, accompagnée d’une exposition d’envergure, qui fut créée initialement par le Deutsches Filmmuseum à Francfort en 2004, en collaboration avec Christiane (Harlan) Kubrick, actrice, chanteuse et peintre d’origine allemande, veuve du cinéaste.
Celle-ci a signé certaines peintures et sculptures des décors des films (Orange mécanique et Eyes Wide Shut).
Jan Harlan, le beau-frère de Kubrick, qui, à partir de Barry Lyndon en 1975, devient le producteur exécutif de tous ses films, collabore lui aussi au projet.