L’Italie est en liesse pour fêter ses 150 ans, en tant que nation unifiée. Turin et le Piémont, en particulier, sont le théâtre de grandes manifestations célébrant les gloires du passé et les réalisations du présent et de l’avenir.
C’est en effet le 17 mars 1861, il y a tout juste 150 ans, que Victor-Emmanuel II était proclamé roi d’une Italie unifiée, avec Turin comme capitale. «L’Italie étant faite, reste à faire les Italiens», aurait alors murmuré le monarque.
Cette remarque un peu désabusée se comprend si l’on survole l’histoire de cette région géographique qui s’appelle maintenant l’Italie. Avant l’existence de l’Empire romain, la péninsule était occupée par divers groupes ethniques et différentes civilisations. On trouvait aussi bien, sans trop de détails, des peuplements grecs, les italiotes, des bergers, des paysans, installés dans la plaine du Pô et sur les côtes.
Au sud de la péninsule, la Grande Grèce, est formée de florissantes colonies grecques. Au centre se trouvent des peuples italiques, venant d’Europe centrale, dont les Sabines, les Latins, les Ombriens. La civilisation étrusque, une brillante civilisation, occupe à peu près l’actuelle Toscane. Et les Vénètes, les Ligures sont des peuples du Nord. Tous ces noms se retrouvent aujourd’hui dans des dénominations géographiques italiennes.
Rome
La légende attribue à Romulus et Rémus la fondation de Rome, au VIIe siècle avant notre ère. Aux sept (chiffre symbolique) rois légendaires de Rome succède la République qui voir Rome s’imposer contre Carthage, après les guerres puniques, ce qui lui assure la domination sur le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée. Le nom de Jules César est associé à cette période. Il meurt en 44 et une guerre civile éclate qui voit la défaite de la reine Cléopâtre en Égypte. Le vainqueur, Octave, proclame l’empire et devient l’empereur Auguste.