On ne se le cachera pas, l’intimidation est un phénomène qui existe depuis très longtemps dans les écoles primaires et secondaires. Cependant, deux événements l’an dernier ont contribué à mettre pleins feux sur l’intimidation: les suicides de Jamie Hubley, âgé de 15 ans, et de Mitchell Wilson, âgé de 11 ans.
Ces deux tragédies, hautement médiatisées, ont poussé le premier ministre d’alors, Dalton McGuinty, à concocter une loi pour lutter contre l’intimidation dans la province.
Depuis l’adoption en 2012 de la Loi pour des écoles tolérantes, les écoles en Ontario sont tenues d’implanter des mesures visant à prévenir l’intimidation, à instaurer des mécanismes plus sévères aux intimidateurs et à créer un climat scolaire qui encourage le respect et la tolérance.
L’intimidation avant après
«Dix ans en arrière, le mot intimidation, ce n’était pas quelque chose qui était très à la mode. Ça existait, mais souvent on n’en tenait pas compte parce qu’on n’était pas au courant et on n’avait pas de mécanismes pour éduquer les élèves par rapport à ce phénomène et intervenir au niveau de l’intimidation», explique Jérôme Pépin, surintendant responsable des Services à l’élève et de l’école sécuritaire au Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS).
De nos jours, les écoles ont l’obligation de faire enquête et d’intervenir dans les cas d’intimidation, et peuvent aller jusqu’à suspendre un élève qui a un comportement réprimandable.