Il y a trois ans déjà survenait le premier accident mortel avec une voiture semi-autonome, en Floride. Ce qui ne décourage pas les experts du transport intelligent qui veulent faire modifier nos codes de la sécurité routière pour y faire entrer la définition de véhicule autonome.
L’été prochain, un véhicule autonome circulera à faible vitesse à Candiac (rive sud de Montréal) afin de vérifier le niveau de sécurité sur de vraies routes.
Plus sécuritaires
Le Pr Nicolas Saunier du Département des génies civil, géologique et des mines de l’École Polytechnique s’attend à des résultats positifs parce qu’à ses yeux, les véhicules autonomes sont tout simplement plus sécuritaires que ceux conduits par des humains. «95% des accidents impliquent des facteurs humains», rappelait le chercheur au récent forum organisé par l’Institut de valorisation des données (IVADO), MobiliT.AI.
Houari Sahraoui, professeur au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal, va dans le même sens. «Quand tu regardes les conditions de la SAAQ pour obtenir un permis, un simple examen, ce n’est pas assez, car il faut aussi prendre en compte la santé du conducteur.»
L’intelligence artificielle devra-t-elle passer un permis de conduire? «En fait, le problème doit être pensé comme un continuum avec des mises à jour (technologiques et régulation), comme pour les téléphones», ajoute l’expert.