L’Inde et le Pakistan tentent de recoller les morceaux

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Publié 09/12/2008 par Vincent Muller

Suite aux attentats de Mumbai, l’Inde a arrêté deux Indiens qui ont acheté des cartes sim pour les téléphones portables utilisés par les assaillants. L’un d’eux serait un policier du contre-espionnage qui pourrait avoir été en mission secrète. C’est ce qu’affirme un policier, dans le Cachemire indien, qui explique que l’homme faisait partie d’un réseau de contre-espionnage semi-officiel dont les membres sont souvent d’anciens militants cachemiris.

De son côté, le Pakistan tente d’agir. Des soldats pakistanais ont envahi dimanche un camp d’entrainement qui aurait été utilisé par les responsables des attaques de Mumbai. Une douzaine de personnes ont été arrêtées dans ce camp situé dans le Cachemire pakistanais, près de la ville de Muzaffarabad.

Cependant le Pakistan estime n’avoir toujours pas eu les preuves que des réseaux pakistanais sont impliqués. Des efforts diplomatiques sont déployés dans la région pour éviter que les relations entre ces deux pays ne se détériorent.

Le Pakistan, base pour les terroristes mais également pour l’OTAN

Si le Pakistan a probablement servi de base pour les terroristes de Mumbai, il sert de base pour l’OTAN qui y utilise des terminaux pour approvisionner ses troupes en Afghanistan. Près de 75% des approvisionnements des troupes occidentales en Afghanistan transitent par le Pakistan. Dimanche, deux de ces terminaux se trouvant près de Peshawar ont été incendiés. Plus de 160 véhicules sont partis en fumée causant ainsi les plus graves dommages jamais subis par cette ligne de soutien logistique.

En Afghanistan, cette semaine les 98e, 99e et 100e soldats canadiens ont été tués. Les effectifs des troupes américaines devraient augmenter et le Canada prévoit d’y envoyer une escadrille aérienne pour appuyer ses soldats. De son côté le mollah Omar, «chef des Talibans» rejette les appels du président afghan Hamid Karzai à participer aux pourparlers de paix et promet d’avantage de pertes humaines.

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Intérêts économiques et droits de l’Hommev

En Pologne, lors des commémorations du 25e anniversaire de la remise du prix Nobel à l’ancien président polonais Lech Walesa, samedi dernier, le président français Nicolas Sarkozy a rencontré le Dalaï Lama. Il affirme qu’il était de son devoir de rencontrer le prix Nobel de la paix 1989 et doit gérer la forte désapprobation de la Chine qui considère le Chef spirituel tibétain comme un séparatiste.

À l’annonce de cette rencontre la Chine avait déjà annulé le sommet Union Européenne (UE) – Chine prévu le 1er décembre et menace maintenant Sarkozy d’autres représailles. Celui-ci minimise la réaction de Pékin et assure aux Chinois que le Dalaï Lama est favorable à une autonomie du Tibet plus qu’à son indépendance.

Mugabe et El-Béchir

À l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le président français Nicolas Sarkozy a profité de l’occasion pour dénoncer l’attitude du président Soudanais Omar El Béchir vis-à-vis du Darfour, le menaçant de faire face à la Cours pénale internationale. Il estime également que Robert Mugabe prend en otage le peuple du Zimbabwe, pays en pleine crise politique où le président refuse de mettre en œuvre un accord de partage du pouvoir avec l’opposition.

Paroles et actions

Peut-on tenir des discours sur les Droits de l’Homme sans agir pour les assurer? La réponse semble être positive puisque la France, qui occupe actuellement la présidence tournante de l’UE, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, ont rejeté l’idée d’une force d’intervention européenne en République Démocratique du Congo (RDC). Le secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), Ban Ki-moon, demande que l’UE réexamine son refus de dépêcher une mission en soutien à la MONUC, la force des Nations unies qui tente difficilement de protéger les civils au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.

Le premier ministre Belge, Yves Leterme, considère que l’UE ne peut pas continuer à ignorer ce qu’il se passe en RDC et juge que la crédibilité de l’UE est en jeu. Selon lui, une coalition de cinq ou six pays européens pourrait être mise en place.

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Au moment où cette question est évoquée en Europe, les représentants du gouvernement de la RDC et les représentants des rebelles se rencontraient à Nairobi, au Kenya, sous l’égide des Nations unies. Cependant, le président congolais Joseph Kabila refuse toujours de rencontrer le chef des insurgés, Laurent Nkunda. Aucun des deux n’était présent lors de cette rencontre visant à mettre fin aux violences au Nord-Kivu.

Bonnes nouvelles…

Les Ghanéens votaient dimanche dernier pour les élections présidentielles et législatives et un scrutin de transition. C’est le quatrième scrutin pluraliste depuis 1992 au Ghana. Les deux premiers avaient confirmé au pouvoir Jerry Rawlings, les deux suivants avaient permis l’alternance pacifique et l’élection du président sortant d’aujourd’hui, John Kufuor. Il n’y a pas eu d’incident majeur lors de ces élections.

Ce pays peut-être considéré comme un exemple. John Stremlau, ancien responsable du Département d’État américain et chef de la délégation d’observateurs internationaux de la Fondation Carter estime que «c’est le contrepoint aux Kenyas et Zimbabwes».

Aux États-Unis, un programme d’échange d’armes contre des cadeaux a permis cette année de collecter un arsenal record, à Los Angeles dans le quartier de Compton. Les personnes acceptant de renoncer au port d’arme reçoivent des cartes cadeaux à utiliser dans certaines chaînes. Les bons les plus demandés cette année sont ceux utilisables dans des supermarchés alors que l’an passé les gens préféraient ceux utilisables dans les magasins d’électronique. De tels programmes existent aussi à New York et San Francisco.

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