Suite aux attentats de Mumbai, l’Inde a arrêté deux Indiens qui ont acheté des cartes sim pour les téléphones portables utilisés par les assaillants. L’un d’eux serait un policier du contre-espionnage qui pourrait avoir été en mission secrète. C’est ce qu’affirme un policier, dans le Cachemire indien, qui explique que l’homme faisait partie d’un réseau de contre-espionnage semi-officiel dont les membres sont souvent d’anciens militants cachemiris.
De son côté, le Pakistan tente d’agir. Des soldats pakistanais ont envahi dimanche un camp d’entrainement qui aurait été utilisé par les responsables des attaques de Mumbai. Une douzaine de personnes ont été arrêtées dans ce camp situé dans le Cachemire pakistanais, près de la ville de Muzaffarabad.
Cependant le Pakistan estime n’avoir toujours pas eu les preuves que des réseaux pakistanais sont impliqués. Des efforts diplomatiques sont déployés dans la région pour éviter que les relations entre ces deux pays ne se détériorent.
Le Pakistan, base pour les terroristes mais également pour l’OTAN
Si le Pakistan a probablement servi de base pour les terroristes de Mumbai, il sert de base pour l’OTAN qui y utilise des terminaux pour approvisionner ses troupes en Afghanistan. Près de 75% des approvisionnements des troupes occidentales en Afghanistan transitent par le Pakistan. Dimanche, deux de ces terminaux se trouvant près de Peshawar ont été incendiés. Plus de 160 véhicules sont partis en fumée causant ainsi les plus graves dommages jamais subis par cette ligne de soutien logistique.
En Afghanistan, cette semaine les 98e, 99e et 100e soldats canadiens ont été tués. Les effectifs des troupes américaines devraient augmenter et le Canada prévoit d’y envoyer une escadrille aérienne pour appuyer ses soldats. De son côté le mollah Omar, «chef des Talibans» rejette les appels du président afghan Hamid Karzai à participer aux pourparlers de paix et promet d’avantage de pertes humaines.