Voici le dernier article d’une série de trois sur l’intégration des minorités ethniques dans la communauté franco-ontarienne.
Comme le phénomène d’immigration des francophones des minorités ethniques est relativement récent en Ontario et qu’il n’existe aucune politique ou stratégie d’immigration bien définie pour favoriser leur intégration et leur épanouissement, il n’est pas surprenant que plusieurs problèmes existent.
D’ailleurs, «il est difficile de parler de l’intégration des francophones ethnoculturels au sein de la minorité francophone dans son ensemble quand les deux communautés sont chacune à sa manière en processus de redéfinition» (Jedwab, 2001) ou quand on reconnaît ouvertement que «les institutions franco-ontariennes n’ont toujours pas accueilli les immigrants francophones à bras ouverts» (Choquette, 2000).
Malgré les avantages et les caractéristiques spécifiques aux minorités ethniques en termes d’aptitudes et des compétences professionnelles, de scolarité, d’âge et de dynamisme, ses membres vivent souvent des situations d’établissement difficile. Il est aussi légitime de se demander si on peut parler de l’intégration d’une minorité ethnique au sein d’une minorité linguistique qui s’est battue pendants des décennies et qui continue à se battre pour préserver ses droits et maintenir ses acquis?
Les membres des minorités ethniques francophones ne sont pas dans une position de pouvoir dans le contexte de la francophonie ontarienne. En effet, ils ne possèdent pas d’entreprises pour recruter et ils ne dirigent pas d’institutions ou d’organismes pour favoriser l’embauche des membres de leur communauté. Dans une grande partie, ils se tournent souvent vers les organismes communautaires pour essayer de subvenir à leurs besoins. Malgré tout, quelques membres des minorités ethniques ont réussi, ici et là, à occuper quelques postes importants dans les institutions et les organismes franco-ontariens.