C’est une des îles le plus à l’écart des routes de navigation du monde, et peut-être pour cette raison, elle est devenue un cours de biologie à elle seule: sur l’île de l’Ascension, dans l’Atlantique Sud, il y a une forêt tropicale majoritairement composée… d’espèces invasives.
Située à plus de 1500 km des côtes les plus proches — l’Afrique d’un côté, le Brésil de l’autre — elle n’a jamais abrité de population humaine, jusqu’à ce que des marins britanniques ne la transforment radicalement, au 19e siècle.
C’est un écosystème unique en son genre qui présente, de par son existence, un dilemme pour l’Union internationale pour la conservation de la nature. Si, comme l’expliquait cet été le journaliste britannique Fred Pearce, on élimine toutes les espèces invasives, il ne restera pratiquement rien sur l’île.
Faut-il donc la traiter comme un beau jardin — artificiel, mais en équilibre — ou comme une erreur créée par l’humain?