Depuis trois semaines, le minuscule Liban est pilonné de la terre, de la mer et du haut des airs par des bombes, des obus et des missiles à haute technologie. Ses côtes font l’objet d’un blocus, son aéroport est en miettes.
Plus de soixante ponts ont été détruits; des routes, des écoles, des ports, des églises, des mosquées, des dépôts de céréales, des tours de téléphone, de radio et de télévision, des ambulances, des centrales électriques, des dépôts de carburant, un hôpital, une usine de lait, une usine pharmaceutique et des pâtés de maisons
De leurs mains nues, des parents tentent frénétiquement de libérer ceux des leurs qui sont enterrés vivants.
D’après les sources officielles, plusieurs centaines de civils libanais sont morts, un tiers d’entre eux seraient des enfants, il y a des blessés par milliers, quelque 800 000 sans-abris. Les chiffres augmentent chaque jour. Un million de touristes, d’expatriés et de «snowbirds», y compris à peu près 50 000 Canadiens, se sont retrouvés coincés dans le pays.
Le gouvernement israélien a déclaré que le bombardement de son voisin est une réaction à la capture de deux de ses soldats par des guérilleros du Hezbollah agissant à partir du Liban et que ses opérations vont continuer jusqu’à nouvel ordre. Plusieurs civils israéliens ont été tués par des obus tirés du Liban après qu’Israël eut commencé ses bombardements.