à 17h21 HAE, le 24 juin 2013.
BEYROUTH – La troisième ville en importance du Liban s’est transformée en véritable champ de bataille, lundi, alors que l’armée a repoussé les partisans lourdement armés d’un dirigeant religieux sunnite qui s’était réfugié dans une mosquée.
Les résidants de Sidon, dans le sud du pays, ont fui les tirs de mitraillettes et les explosions qui ont secoué la région côtière. Ces combats sont considérés comme une épreuve pour l’État libanais, qui peine à composer avec les conséquences du bourbier syrien.
Au moins 16 personnes ont perdu la vie au cours des affrontements des deux derniers jours, qui ont opposé l’armée libanaise aux fidèles d’Ahmad al-Assir. La popularité croissante et soudaine de ce cheikh radical témoigne de la frustration qu’une frange de la population ressent face à l’ascendant du Hezbollah — dirigé par les chiites — sur le pouvoir politique libanais.
La robustesse dont les partisans d’al-Assir ont fait preuve démontre de quelle violence les sunnites libanais sont désormais capables en misant sur la colère suscitée par la situation en Syrie et l’insatisfaction à l’égard du Hezbollah.