28 avril2013, 14h58
MONTRÉAL _ L’historien Frédéric Bastien regrette que la Cour suprême du Canada n’ait pas dévoilé les détails de son enquête interne menée pour faire la lumière sur le rôle joué par certains juges du plus haut tribunal du pays lors du rapatriement de la constitution canadienne.
Celui qui, par la publication de son livre « La Bataille de Londres », a forcé la Cour à l’examen de ses propres documents historiques, ne doute pas de la bonne foi du tribunal, mais déplore que la démarche soit demeurée secrète.
La Cour suprême n’a pas indiqué la nature de sa démarche, ni expliqué quelles archives avaient été consultées pour vérifier les événements survenus il y a plus de trente ans.
Dans son livre, M. Bastien soutient que des documents britanniques révèlent qu’au début des années 1980, le juge en chef de la Cour suprême, Bora Laskin, a discuté du rapatriement de la Constitution avec le gouvernement canadien. Il aurait aussi informé en secret le gouvernement britannique des discussions en cours.