Traditionnellement, le Canada fête l’Halloween chaque fin du mois d’octobre. Quartiers, magasins, bureaux, écoles participent aux festivités, décorent leurs périmètres et agrémentent leurs résidents/personnel des couleurs orange, noir et blanc ou de masques pour l’occasion. Mais l’enthousiasme général ne gagne pas toutes les couches de la société ni tous les âges.
Certaines cultures, certaines croyances amènent au repli: on note dans les écoles quelques absentéismes le jour de l’Halloween, où, pour certains, il fait meilleur rester chez soi que de se frotter aux morts et aux esprits. Pour d’autres qui estiment leurs enfants trop jeunes ou trop sensibles pour s’exposer à cette manifestation, à ces déguisements parfois trop effrayants ou aux histoires qui accompagnent inévitablement ce jour de fête, il n’y a pas de sortie.
Entre traditions et croyances, susceptibilités, où situer le juste milieu?
L’Halloween doit-elle rester une fête nationale, une fête culturelle? Doit-on continuer à la fêter dans les écoles? Qui impose quoi à qui? Célébration identitaire, occasion de s’amuser, de créer et de véhiculer un trait de la culture, l’Halloween n’est pourtant une fête pour tous, ou en tout cas adoptée de tous.
Solidement ancrée dans la tradition canadienne, l’Halloween n’est pas prête de disparaître, mais pour toucher un vaste public, Toronto adapte les festivités aux goûts et aux âges de chacun.