à 15h41 HNE, le 19 février 2013.
LA HAYE, Pays-Bas – L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo était prêt à tout pour s’accrocher au pouvoir après avoir perdu l’élection présidentielle de 2010 et il devrait être traduit en justice pour son implication présumée dans les violences post-électorales, a déclaré mardi la procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI).
Fatou Bensouda a déclaré que la CPI devait juger l’ancien président au nom des victimes des violences qui ont plongé la Côte d’Ivoire, autrefois considérée comme un modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest, dans un chaos meurtrier.
«Nous montrerons que M. Gbagbo et les forces placées sous son contrôle sont responsables de la mort, du viol, des blessures et de la détention arbitraire d’un nombre incalculable de civils respectueux de la loi» considérés comme des partisans de son rival Alassane Ouattara, a dit la procureure.
Mme Bensouda a fait cette déclaration au premier jour d’une audience qui vise à déterminer si les preuves recueillies par les procureurs sont assez solides pour traduire en justice Laurent Gbagbo, 67 ans, le premier ex-chef d’État à comparaître devant la CPI depuis sa création, il y a dix ans.