«Nous ne sommes pas là pour dénoncer», insistait Aïssa Nauthoo, directrice des services juridiques au Centre francophone de Toronto (CFT), lors de la dernière session publique d’information concernant la levée du moratoire sur les renvois vers le Burundi et le Rwanda. Cette session d’information s’est tenue vendredi 22 en soirée, au CFT sur lower Spadina et a été suivie par une discussion en présence de membres actifs des communautés burundaise et rwandaise.
Depuis la levée par le gouvernement du Canada, le 23 juillet dernier, de la suspension temporaire des renvois pour les ressortissants du Burundi, du Rwanda et du Liberia, plusieurs sessions d’information se sont tenues au CFT. La dernière en date rassemblait des membres des communautés burundaise et rwandaise.
Bien que cette session ait attiré plus de monde que les précédentes, un problème majeur subsiste: les personnes directement concernées par la levée du moratoire hésitent à assister à de tels évènements de peur que l’on soupçonne leur situation, comme le soulignaient les organisateurs et plusieurs membres de l’assemblée.
En espérant que le bouche-à-oreille fonctionne au sein de ces communautés, Aïssa Nauthoo encourage à venir solliciter l’aide des avocats de la clinique juridique du CFT, insistant sur le fait qu’ils obéissent à une clause de confidentialité.
Et il y a urgence puisque les Burundais, Rwandais ou Libériens sans statut au Canada avant le 23 juillet doivent absolument déposer une demande de résidence permanente pour motifs humanitaires avant le 23 janvier 2010, pour ne pas risquer le renvoi.