L’affaire des caricatures de Mahomet est très importante et marque un tournant dans l’affirmation des islamistes en Europe. Nous replongeons plus de 200 ans en arrière où la liberté d’expression et, plus spécifiquement, le droit de blasphémer n’avaient pas leurs places. La démocratie implique trois pouvoirs: l’exécutif, le législatif et le judiciaire. La démocratie doit créer des débats, de la contradiction et donc, de la critique.
Tout dogme doit être soumis au débat, d’autant plus si ce dogme a des ambitions politiques comme c’est le cas avec l’islam. Le libéralisme, le marxisme, le socialisme ou toute autre théorie sont débattues, contestées et critiquées. Alors, en quoi la religion échapperait-elle à ce débat? En quoi la religion est-elle supérieure aux autres théories?
La sécularité (je ne parle pas de laïcité) dans une société démocratique vient justement de la critique d’une religion. Une religion soumise à la critique perd son fondamentalisme et son intégrisme.
L’islam provient de pays où il a toujours eu un rôle politique et, pour la première fois, il se retrouve à la place d’une religion comme une autre. De plus, l’islam n’est pas assimilé à la démocratie. Pour être assimilé, l’islam doit passer par la critique, l’examen.
Les islamistes, pour préserver la pureté de leur religion refusent cette assimilation. Ils veulent vivre à part et avoir des exceptions pour eux-mêmes. Par cette action contre l’Europe, les islamistes veulent imposer les principes de l’islam aux non-musulmans, poursuivre leur combat contre l’islamophobie et empêcher toute critique de l’islam.