Récemment, une loi interdisant de fumer en voiture en présence d’enfants de moins de 16 ans entrait en vigueur en Ontario. Certains ont accueilli cette nouvelle réglementation avec joie, affirmant qu’on allait ainsi protéger les enfants de la fumée secondaire dans un habitacle fermé. D’autres ont décrié une loi qui vient régir la liberté individuelle de chacun dans leur vie privée.
Pourquoi cette loi me fait-elle penser à celle qui a été appliquée contre l’alcool au volant il y a plusieurs années?
Quand j’étais petite et que mes parents décidaient d’aller passer une fin de semaine à Québec, nous nous arrêtions au dépanneur du coin pour faire le plein d’essence avant de quitter Chicoutimi. Pendant que ma mère abaissait les sièges et installait couvertures et oreillers dans la familiale pour que mes sœurs et moi puissions dormir durant le trajet, mon père payait son plein et revenait avec son traditionnel six packs de bières. Les plus jeunes d’entre nous sursautent lorsque nous évoquons de tels souvenirs, mais elle n’est pourtant pas si lointaine, cette époque où nous boudions les ceintures de sécurité et où nous comptions la longueur d’un trajet en fonction du nombre de bières bues : Chicoutimi-Québec: 2 bières et demi!