Personne ne l’avait jamais fait. Les amateurs de records le souhaitaient, ceux de football espéraient l’alternance, l’Espagne a choisi le camp des records avec une victoire très large de 4 à 0 contre l’Italie. Champions d’Europe, champions du monde, champions d’Europe, le tout en quatre ans, la Roja vient de marquer de son sceau le monde du football. Et de quelle manière…
La victoire acquise dimanche, à Kiev, au détriment de l’Italie, a fait taire tous les détracteurs qui critiquaient le jeu prévisible et pauvre de l’Espagne, qui n’allait pas assez vers le but et qui multipliait les passes en retrait. L’Espagne finit meilleure défense de l’Euro, avec un seul but encaissé, contre l’Italie d’ailleurs, lors de leur premier match de poule.
Le jeu léché de la Roja est revenu au meilleur moment, en finale, pour fesser une Italie qui avait pourtant montré de très belles choses en quarts de finale et en demi-finales. La malchance a aussi accompagné l’équipe azzuri tout au long de ce dernier match crucial avec deux de ses joueurs sortant sur civière, blessés.
La machine espagnole n’a guère laissé planer de doute quant à l’issue de cette finale 2012. L’Italie a accepté d’attaquer, de prendre des risques, de faire le jeu en sachant que toute erreur s’avérerait fatale. Après une première frappe qui passait au-dessus des cages du gardien italien Buffon, Andrès Iniesta, le lutin espagnol, distillait une magnifique passe dans le dos de la défense pour son compère de club Fabregas qui dribblait le défenseur italien et centrait pour la tête de Silva. Pleine lucarne. 1 à 0 après dix minutes de jeu.