Selon une croyance populaire, la diète végétarienne causerait des carences alimentaires, au point où ceux qui l’adoptent risqueraient de développer certaines maladies, voire des troubles mentaux, comme la dépression. Plusieurs études se sont penchées sur ce lien.
L’une d’entre elles, publiée en juillet dans la revue Journal of Affective Disorders, a fait parler d’elle par des médias allant du Huffington Post jusqu’au Nouvel Observateur en passant par plusieurs sites sur la santé. Des chercheurs de l’Université de Bristol y concluent à un risque presque deux fois plus important de dépression chez les végétariens.
10 000 hommes
Notons d’abord que dans cette étude portant sur 10 000 hommes, seuls 350 étaient végétariens (3,6%). L’étude portait exclusivement sur des hommes, parce que les chercheurs voulaient un groupe homogène et que les symptômes de dépression diffèrent chez les hommes et les femmes (DSM IV).
Ces hommes étaient les compagnons des futures mères qui étaient, elles, les principaux sujets de l’Avon Longitudinal Study of Parents and Children, suivies à différentes étapes de leur grossesse.
Les hommes étaient invités à répondre au questionnaire Edinburgh Postnatal Depression Scale entre la 18e et la 20e semaine de la grossesse de leur conjointe.